Pour le paresseux, ne rien faire est une question de vie ou de mort

Les algues qui ont le temps de pousser sur ce mammifère incroyablement lent lui donnent un teint verdâtre qui lui permet de se camoufler dans les arbres des forêts tropicales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, dans lesquelles il évolue.

Les paresseux sont identifiés par le nombre de griffes proéminentes qu'ils possèdent sur chaque pattes avant. Il existe des paresseux à deux doigts et des paresseux à trois doigts.

Tous les paresseux vivent à la cime des arbres. Ils passent presque tout leur temps en altitude, s'accrochant aux branches grâce à une prise puissante facilitée par leurs longues griffes. On sait que même les paresseux morts conservent leur prise et restent suspendus à une branche. 

Les paresseux dorment dans les arbres, et ils dorment beaucoup : de 15 à 20 heures par jour. Même lorsqu'ils sont éveillés, ils restent souvent immobiles. La nuit, ils se nourrissent de feuilles, de pousses et des fruits des arbres et parviennent à étancher leur soif avec l'eau contenue dans les plantes juteuses.

Les paresseux s'accouplent et mettent bas suspendus dans les arbres. Les bébés paresseux à trois doigts sont souvent vus accrochés à leur mère - ils se déplacent en s'accrochant à elle pendant les neuf premiers mois de leur vie.

Sur terre, les faibles pattes arrière des paresseux ne leur donnent aucune force et leurs longues griffes les gênent. Ils doivent creuser la terre et utiliser leurs fortes pattes avant pour se tirer, en traînant leur ventre sur le sol. S'ils sont capturés sur la terre ferme, ces animaux n'ont aucune chance d'échapper aux prédateurs comme les grands félins, et doivent essayer de se défendre en griffant et en mordant.

Bien qu'ils soient très maladroits sur terre, les paresseux sont étonnamment bons nageurs. Ils tombent parfois directement des arbres de la forêt tropicale dans les rivières et nagent efficacement avec leurs longs bras.

Le paresseux à trois doigts émet un long cri aigu qui résonne dans les forêts comme un « ahh-eeee ». En raison de ce cri, ces paresseux sont parfois appelés ais (prononcer comme l'onomatopée « aïe »).

Les paresseux à trois doigts ont également un avantage que peu d'autres mammifères possèdent : ils ont des vertèbres supplémentaires au niveau du cou, ce qui leur permet de tourner la tête de 270 degrés.