La nature a doté ces animaux de petites poches, devenues vitales

De la poche incubatrice de l’hippocampe aux joues du tamia, ces espaces de rangement permettent aux animaux de donner naissance, de trimballer bébé, de porter des outils et de conserver de la nourriture.

De Hicks Wogan
Publication 2 déc. 2021, 16:53 CET

Dans les couples d’hippocampes, c’est la femelle qui dépose ses œufs dans le mâle.

PHOTOGRAPHIE DE George Grall

L’anthropobiologiste anglaise Alice Roberts a si souvent ridiculisé les défauts de la forme humaine qu’en 2018 une collègue lui a lancé le défi suivant : redessiner le corps en améliorant ses membres. Inspirée par des espèces non humaines, elle a émis l’hypothèse que nous nous en sortirions peut-être mieux si nous étions dotés de certaines de leurs caractéristiques, et notamment d’une poche marsupiale.

Aucune mère humaine ne mettra jamais son bébé dans une poche comme le font les kangourous avec leurs petits, mais beaucoup d’animaux (et pas uniquement les marsupiaux) font un usage vital de l’espace corporel supplémentaire que leur a alloué la nature. En voici cinq exemples.

 

L'HIPPOCAMPE

C’est lui qui s’y colle : Dans les couples d’hippocampes, c’est la femelle qui dépose ses œufs dans le mâle. Celui-ci les conserve dans sa poche incubatrice, un compartiment situé à l’avant de la queue. Au bout de 14 à 28 jours, il pond environ 1 500 petits lors d’un accouchement aquatique.

 

LA LOUTRE DE MER

De l’espace pour grignoter : Sous leurs avant-bras, les loutres de mer sont dotées de poches formées par leur peau lâche. Elles peuvent y garder leur caillou favori pour ouvrir les coquillage et cacher la nourriture qu’elles trouvent mais comptent manger plus tard.

Sous leurs avant-bras, les loutres de mer sont dotées de poches formées par leur peau lâche.

PHOTOGRAPHIE DE Jeff Wildermuth, National Geographic Image Collection

L'ÉCHIDNÉ

Se blottir jusqu’à ce que ça fasse mal : L’échidné femelle porte son œuf puis son puggle (oui, c’est le nom qu’on donne à son petit) dans une poche temporaire formée par des muscles abdominaux contractés. Le puggle y reste jusqu’à ce que des épines pointues se développent sur son corps.

L’échidné femelle porte son œuf puis son puggle (oui, c’est le nom qu’on donne à son petit) dans une poche temporaire formée par des muscles abdominaux contractés.

PHOTOGRAPHIE DE Mitsuaki Iwago, Minden Pictures

LES WOMBATS

Fait pour le rangement : À l’instar des femelles d’autres espèces marsupiales, la wombat est dotée d’une poche dans laquelle ses petits commencent leur vie. Mais à l’inverse d’autres, la poche de son abdomen s’ouvre vers l’arrière pour qu’elle ne se remplisse pas de terre quand elle est en train de creuser.

À l’instar des femelles d’autres espèces marsupiales, la wombat est dotée d’une poche dans laquelle ses petits commencent leur vie.

PHOTOGRAPHIE DE Gerry Ellis, Minden Pictures

LE TAMIA

Des sacs de course à la place des joues : Le tamia, un des plus petits membres de la famille des écureuils, peut fourrer ses joues de nourriture jusqu’à ce qu’elles fassent la taille de son corps. Pour survivre à l’hiver, il puise dans les réserves qu’il accumule dans son terrier de cette manière.

Le tamia, un des plus petits membres de la famille des écureuils, peut fourrer ses joues de nourriture jusqu’à ce qu’elles fassent la taille de son corps.

PHOTOGRAPHIE DE Aflo, Nature Picture Library

Cet article a originalement paru dans le numéro de juin 2021 de National Geographic.

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