Quand commence vraiment l'été ?

L'été commence-t-il le 1er juin, ou au solstice ? Deux méthodes permettent de déterminer les dates de début et de fin des saisons : voici la différence entre les saisons astronomiques et les saisons météorologiques.

De Amy McKeever
Publication 3 juin 2022, 16:17 CEST
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Certains marquent le début de l'été au solstice tandis que d'autres le placent au 1er juin, une date qui se base sur les cycles annuels de température. Sur cette photographie, une foule afflue sur la plage de Potamos à Epanomi, une ville grecque proche de Thessalonique, lors d'une vague de chaleur printanière en mai 2020.

PHOTOGRAPHIE DE Nicolas Economou, NurPhoto, Getty Images

Chaque année, les météorologues se réjouissent de l’arrivée de l’été le 1er juin, tandis que d’autres affirment que l’été ne commence réellement que quelques semaines plus tard, à l’arrivée du solstice, qui tombe le 20, le 21 ou le 22 juin. Mais quelles sont les vraies dates de début et de fin des saisons ?

Tout dépend de la raison pour laquelle vous posez cette question. Les saisons peuvent être définies de deux manières : les saisons astronomiques, qui dépendent de la position de la Terre lorsqu’elle tourne autour du Soleil, et les saisons météorologiques, qui dépendent quant à elles des cycles annuels des températures. Toutes deux divisent l’année en printemps, été, automne et hiver, mais avec des dates de début et de fin qui diffèrent légèrement. Voici ce qu’elles signifient et comment les différencier.

 

LES SAISONS ASTRONOMIQUES

Depuis toujours, les humains se tournent vers le ciel pour déterminer les saisons. La Rome antique a été la première à marquer officiellement ces saisons avec l’introduction du calendrier julien. À l’époque, les saisons commençaient à des dates différentes de celles de l’ère moderne en raison de divergences avec le calendrier grégorien, principalement utilisé de nos jours. Désormais, le début de chaque saison astronomique est marqué soit par un équinoxe, soit par un solstice.

Les équinoxes sont les moments où le jour sur Terre est presque divisé en deux. Ils ont lieu tous les six mois, au printemps et à l’automne, lorsque l’orbite de la Terre et son inclinaison axiale se combinent de sorte que le Soleil se trouve directement au-dessus de l’équateur. Lors d’un équinoxe, environ la moitié de la planète est éclairée tandis que l’autre moitié est sombre. À mesure que la nouvelle saison avance, la position du Soleil continue de changer et, selon l’hémisphère dans lequel vous vivez, les jours deviennent progressivement plus clairs ou plus sombres, et ce jusqu’à l’arrivée du solstice.

Les solstices marquent les jours les plus lumineux et les plus sombres de l’année. Ils sont également déterminés par l’inclinaison de la Terre, et marquent le début de l’été et de l’hiver astronomiques. Lorsque l’hémisphère nord est incliné vers le Soleil, il est plus lumineux et connaît une saison estivale, tandis qu’au même moment, l’inclinaison de l’hémisphère sud l’éloigne du Soleil, le plongeant dans une période hivernale et plus sombre.

Mais cette méthode de mesure des saisons a quelques défauts. En effet, l’année solaire compte environ 365,2422 jours terrestres, ce qui empêche tout calendrier de se synchroniser parfaitement avec la rotation de la Terre autour du Soleil. Par conséquent, les saisons astronomiques commencent à des jours et des heures légèrement différents chaque année, rendant difficile la tenue des statistiques climatiques utilisées dans l’agriculture, le commerce, et d’autres domaines. C’est pourquoi les météorologues et les climatologues se sont tournés vers les saisons météorologiques.

 

LES SAISONS MÉTÉOROLOGIQUES

Depuis le 18e siècle au moins, les scientifiques ont cherché de meilleures méthodes pour pouvoir planifier les saisons de croissance ainsi que d’autres phénomènes météorologiques. Avec le temps, cela a donné naissance au concept de saisons météorologiques, qui sont plus étroitement alignées avec les températures annuelles et le calendrier civil.

Les saisons météorologiques sont beaucoup plus simples que les saisons astronomiques. Elles divisent l’année civile en quatre saisons qui durent chacune exactement trois mois, et se basent sur le cycle annuel des températures. L’hiver a lieu pendant les trois mois les plus froids de l’année, l’été pendant les trois mois les plus chauds, et le printemps et l’automne marquent les mois de transition restants.

Dans l’hémisphère nord, cela signifie que les dates de début des saisons sont le 1er mars (printemps), le 1er juin (été), le 1er septembre (automne) et le 1er décembre (hiver). Dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées : le printemps commence en septembre, l’été en décembre, l’automne en mars et l’hiver en juin.

La constance des saisons météorologiques permet aux météorologues d’effectuer les calculs statistiques complexes nécessaires pour faire des prédictions et pour comparer les saisons entre elles. « Traiter des morceaux de données sur des mois entiers plutôt que des fractions de mois était plus économique et avait plus de sens », déclarait le climatologue Derek Arndt au Washington Post en 2014. « Nous organisons davantage nos vies autour des mois que des saisons astronomiques. Nos informations suivent donc le mouvement. »

Dans ce cas, qui a raison ? Quel est le premier jour de l’été ? Ce n’est pas le 1er juin, et ce n’est pas le solstice d’été… C’est bien les deux.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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