Huit événements astronomiques à ne pas rate en juillet
Préparez vos jumelles et votre télescope pour admirer un ciel obscur, des planètes discrètes et un spectacle céleste qui s’étendra tout au long du mois.

L’un des amas globulaires les plus proches et les plus brillants visibles depuis la Terre, M22, contient des centaines de milliers d’étoiles regroupées dans une forme elliptique compacte, à environ 10 000 années-lumière de distance.
Amateurs d’astronomie, préparez-vous à en prendre plein les yeux au mois de juillet ! Celui-ci offrira un véritable défilé de phénomènes célestes : amas d’étoiles, pluies de météores et apparitions planétaires, et de Pluton.
UN AMAS GLOBULAIRE BIEN VISIBLE - 1er juillet
L’amas globulaire Messier 22 (M22) atteint son point le plus haut dans le ciel autour de minuit, heure locale, particulièrement pour les observateurs situés au sud du 46e parallèle nord, car la position de M22 est plus favorable à l’hémisphère sud.
Situé à environ 10 000 années-lumière dans la constellation du Sagittaire, M22 est l’un des amas globulaires les plus brillants visibles depuis la Terre. Sous un ciel sombre, M22 apparaît comme une tache floue à l’œil nu. Mais avec des jumelles ou un petit télescope, on peut admirer sa structure impressionnante, une sphère dense composée de centaines de milliers d’étoiles.
MERCURE À SA PLUS GRANDE ÉLONGATION - 4 juillet
Mercure est difficile à observer depuis la Terre, en raison de sa proximité avec le Soleil. Mais le 4 juillet, elle atteindra sa plus grande élongation, c’est-à-dire sa plus grande distance apparente par rapport au Soleil dans le ciel du soir. Cet événement constitue l’une des meilleures occasions de l’année pour apercevoir cette planète discrète.
Regardez en direction de l’ouest / nord-ouest juste après le coucher du soleil, en gardant les yeux proches de l’horizon. Mercure devrait être visible au crépuscule. Si le ciel est couvert, pas de panique : vous aurez encore quelques semaines pour tenter de l’observer.
LA PLEINE LUNE DU DAIM - 10 juillet

La pleine lune dite « lune du daim », nommée ainsi en référence à la période de l’année où les cerfs mâles commencent à faire repousser leurs bois, se lève derrière le temple de Poséidon à Sounion le 20 juillet 2024.
Surnommée la « pleine lune du daim », la pleine lune de juillet aura lieu le 10. Ce surnom, issu des traditions autochtones et coloniales d’Amérique du Nord et popularisé par le Farmer’s Almanac, fait référence à la période de l’année où les cerfs mâles, ou daims, commencent à faire repousser leurs bois - ils les perdent chaque année.
Si vous avez une paire de jumelles, observez de près la surface lunaire. Les rayons lumineux qui émanent du cratère Tycho et les plaines sombres de basalte appelées maria (mot latin signifiant « mers ») sont particulièrement saisissants lors d’une pleine lune.
LA LUNE, SATURNE ET NEPTUNE ALIGNÉES - 16 juillet
Aux premières heures du 16 juillet, les observateurs du ciel pourront assister à une triple rencontre : la Lune gibbeuse décroissante passera près de Saturne et Neptune dans la constellation des Poissons.
Saturne, la plus brillante des deux, est visible à l’œil nu. Neptune, bien plus pâle, nécessite un télescope. Trois jours auparavant, Saturne sera entrée en mouvement rétrograde, semblant se déplacer vers l’ouest dans le ciel plutôt que vers l’est.

Une éclipse lunaire partielle se déroule sous l’amas d’étoiles des Pléiades en novembre 2021.
CROISSANT DE LUNE PRÈS DE L'AMAS DES PLÉIADES - 20 juillet
Avant le lever du soleil, le 20 juillet, le croissant de lune passera à moins d’un degré des Pléiades, un amas ouvert brillant également connu sous le nom des Sept Sœurs ou Messier 45 (M45). Bien qu’il abrite plus de 1 000 étoiles jeunes et chaudes, la plupart des gens n’en distinguent que six à l’œil nu.
Les Pléiades brillent de leur plus bel éclat de novembre à mars, mais les astronomes amateurs les plus déterminés peuvent également les apercevoir fin juillet. Leur rapprochement avec la Lune le 20 juillet offrira un spectacle pittoresque, surtout lorsqu’il est observé aux jumelles, qui permettent de voir les étoiles scintillantes et le croissant lumineux dans le même champ de vision.
PLUTON ATTEINDRA SA LUMINOSITÉ MAXIMALE - 25 juillet
Le 25 juillet, Pluton se trouvera directement à l’opposé du Soleil, vu depuis la Terre. Simultanément, la planète naine atteindra son périgée, soit la plus courte distance entre elle et notre planète dans son orbite. Bien qu’elle reste éloignée de près de trois milliards de kilomètres, elle brillera légèrement plus qu’à l’ordinaire, faisant de cette date la meilleure occasion de l’année pour tenter de l’observer.
Cela dit, même à son maximum, Pluton n’est qu’un point très pâle. Il vous faudra un télescope assez puissant et une carte céleste détaillée pour la repérer dans la constellation du Sagittaire, vers minuit, heure locale.
CONJONCTION DE LA LUNE ET DE MARS - 29 juillet
Dans la soirée du 29 juillet, la Lune passera près de Mars dans la constellation du Taureau. La visibilité pourrait être limitée dans certaines régions, car le duo apparaîtra bas sur l’horizon et pourra être noyé dans la lumière du soleil couchant.
Si le ciel est dégagé, recherchez le croissant de lune croissant et la lueur rougeâtre caractéristique de Mars.
PIC DE LA PLUIE DES AQUARIDES DU SUD - 29 & 30 juillet
La pluie d’étoiles filantes des delta Aquarides du Sud, active du 18 juillet au 12 août, devrait atteindre son pic dans la nuit du 29 au 30 juillet. Cette année, le croissant de lune décroissant se couchera tôt durant la nuit du pic, laissant le ciel sombre pour une observation optimale.
Les météores des delta Aquarides du Sud sont généralement pâles, et vous n’en verrez sans doute qu’une douzaine ou deux par heure, au mieux. Pour un spectacle plus impressionnant, attendez le mois d’août, lorsque les delta Aquarides coïncideront avec les brillants Perséides.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
