Quelles sont les origines de Roch Hachana, la nouvelle année juive ?

Célébrée au son du shofar et au rythme des prières et des repas symboliques, cette fête marque le début des jours redoutables, les Yamim Noraïm.

De Erin Blakemore
Publication 26 sept. 2022, 12:13 CEST
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Roch Hachana n’est pas seulement la nouvelle année juive, cette fête marque également le début des jours redoutables. Les prières, les repas festifs et le son du shofar, une corne dont le son serait un appel à se repentir de ses péchés, scandent cette fête.

PHOTOGRAPHIE DE PHOTOGRAPHIE DE XINHUA, EYEVINE / REDUX, eyevine, Redux

Nourriture, musique, prières, réflexion, célébrations. D’ici peu, les Juifs du monde entier se souhaiteront « Shana tovah » (« Bonne année » en hébreu) à l’occasion de Roch Hachana, la nouvelle année juive.

Cette fête, qui aura lieu cette année entre le 25 septembre au coucher du Soleil et le 27 septembre, inaugure la période des jours redoutables, les Yamim Noraïm. Voici ce qu’il faut savoir sur les célébrations qui entourent cette fête et sur l’histoire du shofar, la corne dans laquelle on souffle après avoir lu des passages de la Torah.

 

ORIGINES ET SIGNIFICATIONS DE ROCH HACHANA

Les Juifs célèbrent la nouvelle année au mois de septembre ou d’octobre, et non au mois de janvier, en accord avec le calendrier hébraïque luni-solaire. Roch Hachanah commence le premier jour de Tishri, premier mois de l’année civile et septième mois de l’année religieuse. Étant donné que le calendrier hébraïque est plus court d’une semaine que le calendrier grégorien, et qu’il trouverait, selon la tradition, son origine à la création biblique de l’Univers, la fête marquera le début de l’année 5783 pour les Juifs du monde entier.

Signifiant « début de l’année » en hébreu, Roch Hachana est non seulement l’occasion de faire la fête en se projetant vers l’avenir mais aussi de réfléchir au passé et de réexaminer la relation que l’on entretient avec Dieu. Roch Hachana inaugure aussi la période des Jours de pénitence durant laquelle les actes d’une personne influenceraient à la fois le jugement de Dieu et le plan que ce dernier destinerait à la personne. Ces dix jours de repentance culminent lors de Yom Kippour, moment d’expiation considéré comme le jour le plus sacré de l’année.

Bien que l’on fête Roch Hachana depuis des milliers d’années, ses origines sont troubles. Les Écritures juives font mention du mois et des jours lors desquels se tenait un festival semblable qu’elles ne nomment toutefois pas Roch Hachana. Dans le Lévitique (23:24-25), Dieu dit à Moïse que le peuple d’Israël devrait observer un jour de repos le premier jour du septième mois et le promulguer au son des trompettes.

À un moment donné de l’Histoire, on a fini par associer la sonnerie de la trompette caractérisant cette fête à la nouvelle année. La plus ancienne référence à Roch Hachana se trouve dans un texte rabbinique de la Mishna, un recueil légal datant de 200 ap. J.-C.

 

COMMENT CÉLÈBRE-T-ON ROCH HACHANA ?

Dans les jours qui précèdent Roch Hachana, dans les synagogues, on sonne régulièrement le shofar, une trompette fabriquée à partir d’une corne de bélier ou d’un autre animal casher. En ce qui concerne la fête elle-même, on la célèbre en sonnant le shofar environ une centaine de fois au cours des deux jours que durent les offices. Pour de nombreux Juifs, le son du shofar est un appel à la repentance et une invitation à chercher le pardon de Dieu.

À Roch Hachana, le travail est proscrit et l’on passe généralement deux jours à assister à des offices spéciaux à la synagogue et à partager des repas festifs.

Roch Hachana a ses propres aliments symboliques : hallah, pommes et miel. Symbolisant Dieu, les cycles de l’année et la subsistance qui attend à l’horizon, la hallah, une miche de pain ronde souvent parsemée de raisins, est généralement trempée dans du miel et dégustée lors d’un repas de fête. C’est également le cas des pommes, qui représentent l’espoir d’une année douce. La tradition qui veut que l’on mange des pommes à Roch Hachana viendrait des Juifs ashkénazes d’Europe qui mettaient ce fruit d’automne dans leurs plats de nouvelle année. (Découvrez neuf types de pain du monde entier.)

Comment va-t-on fêter cette nouvelle année 5783 ? Dans encore bien des endroits, il est impossible de se rendre à la synagogue à cause de la pandémie, ou bien seulement à condition de porter un masque et d’être vacciné. Mais que ce soit sur Zoom ou en personne, avec famille et amis, il ne fait pas de doute que les Juifs du monde entier auront sur leur table de quoi bien manger et que l’on sonnera le shofar dans un élan de dévotion pour cette nouvelle année.

 

Note de la rédaction : Cet article a d’abord paru le 18 septembre 2020. Il a été mis à jour.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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