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Page du photographe
Kiliii Yüyan
Un jeune requin-baleine glisse au-dessus du récif de Ningaloo, en Australie occidentale, où ces gentils géants se rassemblent chaque année.
Un ours brun se délecte d'un saumon rouge (oncorhynchus nerka) pêché près de Brooks Camp dans le parc national de Katmai en Alaska.
Au Groenland, l'alimentation est traditionnellement basée sur les produits de la mer, alors que la pêche représente plus de 90 % des exportations du pays. Pour la professeure adjointe Hauptmann, la chasse et la pêche connectent les Groenlandais à leur environnement à la fois physiquement et émotionnellement. Les aliments crus et fermentés transmettent des microbes entre les espèces, des poissons aux humains en passant par les phoques, par exemple. De la même façon, le fait de puiser son alimentation dans la nature favorise une connexion plus forte avec celle-ci.
L'explorateur National Geographic Kiliii Yuyan photographie la microbiologiste inuite Aviaja Lyberth Hauptmann lors d'une cueillette de baies dans la toundra arctique, en bordure de Nuuk, la capitale du Groenland. Également professeure à l'université du Groenland, Hauptmann développe actuellement un programme de biologie qui allie connaissances autochtones et méthode scientifique. Comme elle nous l'explique, nos microbiomes nous connectent à la nature et, de la même façon, la cosmologie inuite traditionnelle perçoit l'Homme et la nature comme inséparables.
Les connaissances des peuples autochtones de l'Arctique offrent une vision plus holistique de la nature, de la science et des causes du changement climatique. Les scientifiques affiliés à l'université du Groenland utilisent cet avant-poste pour recueillir des données sur l'évolution du climat. Certaines régions de l'Arctique se réchauffent jusqu'à quatre fois plus rapidement que le reste du monde et la fonte de l'inlandsis du Groenland est l'un des principaux facteurs contribuant à la hausse mondiale du niveau des mers. Cependant, alors que les scientifiques ont tendance à se rendre au Groenland principalement pour étudier le changement climatique, les Inuits qui vivent ici depuis des générations ont vu leur monde changer en temps réel… et leurs observations comptent.
Une aurore boréale transperce le ciel nocturne au-dessus de Nuuk. Le terme inuktitut « sila » peut avoir de nombreuses traductions : climat, vent, conscience, esprit, mais pour la professeure Aviaja Lyberth Hauptmann, il nous rappelle avant tout que tout est connecté. À ses yeux, les humains s'acharnent à combattre les symptômes du changement climatique, sans toutefois parvenir à en comprendre la cause : le fossé grandissant qui sépare l'Homme de la nature. À travers son nouveau programme de biologie « sila », la professeure espère résoudre ce problème en mêlant la science aux concepts autochtones.
Rattaché au Greenland Institute of Natural Resources, le scientifique Thomas Juul-Pedersen prélève l'eau d'une rivière glaciaire qui se jette dans le fjord de Nuuk pour un projet de collecte de données évaluant au long terme l'évolution des effets en aval de nutriments comme le phosphate, le silicate et le l'azote sur les microorganismes marins, un maillon essentiel du réseau trophique marin. Le recul des glaciers risque d’affecter la concentration de ces nutriments, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble de l'écosystème marin.
Pour protéger nos océans, nous devons comprendre pourquoi nos récifs coralliens disparaissent en Indonésie, pourquoi nos glaciers reculent au Groenland et pourquoi les populations d'espèces invasives explosent en Italie. PHOTOGRAPHIES DE DAVID DOUBILET ET JENNIFER HAYES, KILIII YUYAN ET JEN GUYTON
En tant que microbiologiste inuite à l'université du Groenland, la professeure adjointe Aviaja Lyberth Hauptmann cherche à associer la méthode scientifique aux connaissances autochtones de ses ancêtres fondées sur une vision holistique de la nature.
Le chercheur Thomas Juul-Pedersen prélève des échantillons de phytoplancton dans la colonne d'eau pour un projet visant à recueillir des données sur le comportement des microorganismes dans le fjord de Nuuk.