En images : le Goût de l'Amérique
Six pistes inspirantes pour découvrir ou redécouvrir les États-Unis.

CALIFORNIE, LE GOÛT DE L'AMÉRIQUE. S’installer aux premières loges pour contempler le lever de soleil dans le parc national de Yosemite, en Californie, est une entreprise quelque peu risquée. Mais c’est la garantie d’un cliché renversant ! En préparant un reportage photo sur les parcs nationaux américains pour National Geographic, Corey Arnold a immortalisé les chutes de Yosemite, le Half Dome, Glacier Point ainsi qu’un visiteur des plus hardis, le tout dans une seule et même image.
ÉTAT DE WASHINGTON, À LA CONQUÊTE DES COURANTS. Un œil attentif notera deux kayakistes téméraires faisant une pause au milieu des tumultueux rapides de la rivière Little White Salmon, dans l’État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis. Pour immortaliser les pagayeurs, l’imposante cime des arbres ainsi que les flots déchaînés sur le même cliché, Karim Iliya, membre de la communauté photo National Geographic Your Shot, a utilisé un drone. L’image a été capturée au crépuscule. Vues du ciel, les contrées sauvages du nord-ouest du Pacifique révèlent toute leur force sauvage.
UTAH, UNE FENÊTRE SUR LE MONDE. Dans l’Utah, ces rideaux de roche rouge encadrent les étendues désertiques du parc national des Arches. Pour découvrir au plus près ces formations monumentales, nous vous recommandons de marcher. Windows Trail, une randonnée facile d’environ un kilomètre et demi, est un excellent point de départ pour explorer le site. Le long du chemin, qui passe par les arches North Window, South Window et Turret, vous croiserez des panoramas qui n’ont que l’horizon pour limite.
WYOMING, TOUT EST LUMIÈRE. « Une bonne photo, c’est savoir où se tenir. » Ce sont les mots d’Ansel Adams, un maître de la photographie. Plus facile à dire qu’à faire. J’adore depuis toujours l’un de ses clichés, pris en 1942 et intitulé Les Grands Tetons et la rivière Snake, capturé dans le parc national de Grand Teton, au Wyoming. Alors que je préparais un reportage sur les rivières pittoresques et sauvages pour National Geographic, j’ai rendu hommage à Ansel Adams en prenant une photo depuis le même endroit, ou presque. Hélas, les arbres avaient bien entendu grandi, et il a fallu que j’obtienne un permis pour accrocher un appareil photo à un ballon-météo et pouvoir enfin les dépasser. Après être monté à une trentaine de mètres, le ballon m’a permis de prendre ce cliché. Les parcs nationaux américains sont un trésor que nous devons protéger. Je vois ma mission de photographe comme consistant à partager les merveilles du monde naturel avec les autres et à les aider à se rendre compte de la beauté qui nous entoure. J’ai l’espoir que nous parviendrons à sauvegarder ces lieux pour les générations futures. Qu’il ne reste pas uniquement des photos, mais des endroits réels que chacun pourra explorer et protéger à son tour.
MARYLAND, DOUCEUR ESTIVALE. Dans le Maryland, si vous atterrissez à Ocean City, une île barrière de 14,5 km, fine comme un ruban de réglisse où vient buter l’Atlantique, vous irez sûrement au parc d’attraction Jolly Roger, sur la 30e Rue. Au sol, c’est un enchevêtrement de tobbogans aquatiques et de tubes. Depuis les airs, on dirait un plateau de jeu de société. Cette aire de loisirs, gérée en famille, a été érigée sur un ancien practice et terrain de mini-golf, créé en 1964 par le champion de golf américain Arnold Palmer. Elle s’étend désormais sur 14 ha qui proposent, outre le parc aquatique, un petit train rétro et un circuit de karting tentaculaire. « Les générations se succèdent ici, affirme Dean Langrall, qui y travaille. Un séjour à Ocean City ne saurait être complet sans un détour par le parc. » Des parcs d’attraction similaires existent dans les stations balnéaires du monde entier, du Royaume-Uni au Kenya. Il est difficile de leur résister tant ils incarnent l’été dans toute sa gloire multicolore et acidulée.
HAWAII, LE GRAND BAIN. « Tout est fluide autour de vous, vous lâchez prise. » Voilà ce que ressent Anna Ehrgott, globe-trotteuse et surfeuse, quand elle glisse sur un rouleau sans fin. Il y en a une flopée au large de l’île principale de Hawaii, où son amie Sarah Lee, photographe et également surfeuse, a pris ce cliché d’elle à l’heure dorée. Elle faisait alors de la plongée en apnée, seulement équipée d’un masque, d’un appareil dans un boîtier sous-marin et de palmes. « Les rayons du soleil couchant ont éclairé Anna parfaitement, dit-elle, à un moment où elle poussait sa planche sous les vagues » (le « duck dive », soit la technique du canard). Anna Ehrgott a beau vivre en Californie, sa quête de destinations où surfer l’entraîne dans le monde entier. Parmi ses spots favoris, figure l’Alaska, pour ses plages couvertes de neige, sa solitude et sa faune. « C’est comme faire du surf et un safari à la fois », dit-elle. Les étendues sauvages de la planète ont nourri son engagement en faveur du développement durable. Anna Ehrgott dirige l’entreprise Sagebrush Board Bags, qui recycle des tissus vintage pour fabriquer des housses pour planches de surf.
