Fin de l'épisode d’Ebola en République Démocratique du Congo

Après presque trois mois d’épidémie, le gouvernement congolais vient d’officialiser la fin de l’épisode et dresse le bilan.

De Juliette Heuzebroc
Publication 25 juil. 2018, 12:52 CEST
Le personnel de Médecins Sans Frontières porte un corps dans un centre pour les victimes du ...
Le personnel de Médecins Sans Frontières porte un corps dans un centre pour les victimes du virus Ebola à Guéckédou, en Guinée, le 1er avril 2014.
PHOTOGRAPHIE DE SEYLLOU/AFP/GETTY IMAGES

« Après une période d'observation de 42 jours, sans aucun nouveau cas confirmé enregistré, et conformément à la réglementation sanitaire internationale, je déclare à partir de ce jour, 24 juillet 2018, la fin de l'épidémie [...] dans la province de l'Équateur, en République démocratique du Congo ». C’est ainsi que le ministre de la santé de République démocratique du Congo, Oly Ilunga, a officialisé la clôture de cet épisode épidémique.

L'épidémie s’était déclarée début mai avec une propagation très rapide. Le 25 du mois, on dénombrait déjà 52 cas. La particularité de cette épidémie est qu’elle a touché plusieurs régions distinctes du pays au lieu de se concentrer sur un centre névralgique, comme ça a été le cas lors des épisodes précédents.  

Si l’épicentre de l’épidémie se situait à Bikoro, zone forestière caractérisée par une absence presque complète d’infrastructures, les cas d’Ebola se sont également multipliés dans la ville de Mbandaka, province équatoriale de la RDC. Mbandaka étant la ville étape majeure entre Kinshasa et Kisangani, la liaison des villes par le fleuve Congo représentait un très fort vecteur de contamination.

Afin d’endiguer cette propagation, les autorités congolaises en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont envoyé très rapidement de nombreuses ressources humanitaires, y compris de nombreux experts étrangers pour superviser les campagnes de vaccination.

Les premiers bénéficiaires de cette campagne ont été les personnels soignants ainsi que les contacts des malades, allant jusqu’aux contacts des contacts. Au total, 3 300 personnes ont reçu ce vaccin expérimental qui ne représente qu’une solution préventive et n’a donc pas été une solution envisageable pour les malades déjà infectés. Si l’OMS est satisfaite de l’aide que le vaccin leur a apporté, l’agence onusienne reconnaît cependant qu’il n’a joué qu’un petit rôle et que le gros des résultats est dû aux efforts humains.

« La flambée a été endiguée grâce au travail infatigable des équipes locales, à l’appui des partenaires, à la générosité des donateurs et à la direction efficace du Ministère de la santé. C’est ce type de leadership, associé à une étroite collaboration des partenaires, qui sauve des vies », s’est félicité le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le bilan fait état de 33 morts pour 54 cas recensés. L’OMS espère que ce travail commun encouragera les autorités congolaises à redoubler d’efforts à leurs côtés pour contenir les autres épidémies qui sévissent dans le pays comme le choléra, le paludisme ou encore la poliomyélite, qui ravagent le pays chaque année.

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