Europe : les meilleures destinations pour observer la vie sauvage cet été
De la Roumanie au Portugal en passant par la Suède, cet été, partez à la découverte des destinations européennes les plus spectaculaires en matière de nature et de vie sauvage.

L'été est la meilleure période pour s'adonner à l'observation de la vie sauvage en Europe. Grâce à des guides compétents et à divers programmes ambitieux de réintroduction, vous pourrez voir des animaux, tels que des ours, des loups et des lynx.
Bien que densément peuplée, l’Europe ne manque pas d’îles isolées, de chaînes de montagnes reculées et de forêts sombres et impénétrables, et certaines d’entre elles abritent des spectacles animaliers uniques en leur genre. Pour en profiter, les plus motivés devront se doter d’équipements adaptés et prévoir de voyager en compagnie d’un guide expert ou d’un tour opérateur spécialisé, qui garantiront une expédition en toute sécurité et permettront de ne manquer d’aucune information sur les scènes inoubliables auxquelles ils auront la chance d’assister. En respectant certaines règles de base, cette nature sauvage et pleine de vie aura tout pour impressionner les amateurs d’aventure.
1. SAINT-KILDA, EN ÉCOSSE
Sa faune, sa flore, mais aussi son cadre unique confèrent à Saint-Kilda toute la splendeur qui en fait une destination de choix. Ici, face à une mer déchaînée, à 60 kilomètres à l’ouest des Hébrides extérieures, des falaises et îlots abritent un important lieu de reproduction d’oiseaux de mer. Selon le dernier recensement en date, dix-sept espèces, dont 100 000 couples de macareux moines, habitent les lieux, formant ainsi la plus grande colonie du Royaume-Uni.
L’été est la meilleure période pour visiter l’archipel, que ce soit en prévoyant une excursion d’une journée, en participant à une visite touristique des Hébrides, ou bien en réservant une place dans le camping très prisé du National Trust for Scotland (à réserver à l’avance). Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être apercevoir des dauphins, des orques, des phoques et des baleines à bosse, ce qui ne fera qu’ajouter à une expérience déjà inoubliable. Ne ratez pas non plus la longue rue de maisons abandonnées qui surplombe la côte orientale de l’île principale. Bien que certains gardiens et chercheurs y habitent encore, les derniers véritables locaux de Saint-Kilda ont été évacués en 1930, après 4 000 années de présence humaine et de rudes intempéries.

L'île de Saint-Kilda, en Écosse, abrite la plus grande colonie de macareux moines du Royaume-Uni, avec environ 100 000 couples d'oiseaux.
2. LES MONTAGNES FAGARAȘ, EN ROUMANIE
Dans le sud des Carpates, à l’ouest de Brașov, des écologistes espèrent fonder l’équivalent européen du grand Yellowstone : un parc national de 200 000 hectares dont la biodiversité serait presque inégalée sur le continent. Vous n’avez cependant pas à attendre l'aboutissement de cet ambitieux projet pour découvrir cet espace naturel. Cette portion de montagne très boisée abrite déjà un grand nombre d’espèces.
Un soir d’été, en attendant d’apercevoir des ours bruns depuis une cachette dans les bois, vous serez étonné, voire revigoré, de voir l’air se remplir d’insectes, dont les populations continuent de chuter à travers le monde. Cette étendue roumaine de 30 000 hectares, qui appartient à la Fondation Conservation Carpathia, constitue l’une des régions les plus intéressantes à explorer, ce que vous pouvez faire en passant par sa société partenaire, Travel Carpathia, par exemple. Le parc national abrite non seulement des lynx, des loups et des ours, mais aussi des bisons et castors, qui ont récemment été réintroduits dans la région. Les vautours devraient être les prochains à faire leur grand retour grâce aux projets de réensauvagement à venir.
3. LES AÇORES, AU PORTUGAL
Dix millions d’années d’activité volcanique ont permis la formation de cet archipel isolé, installé au point de rencontre des plaques tectoniques de l’Eurasie, de l’Afrique et de l’Amérique du Nord. À 1 400 kilomètres du continent, dans l’Atlantique, ses eaux abritent un important trafic aquatique.
À la fin du printemps et tout au long de l’été, le rorqual commun, la baleine à bosse, la baleine bleue et le dauphin-pilote sont tous de passage dans les alentours ; le cachalot, de son côté, arpente les eaux locales tout au long de l’année. À ces majestueuses créatures viennent s’ajouter les populations de dauphins et de requins-marteaux, qui créent ainsi une destination exceptionnelle pour les amateurs de vie sauvage, couverte par la plus grande zone marine protégée de l’Atlantique Nord.
Si votre objectif principal est de vous adonner à l’observation des baleines, mettez le cap sur l’île de Faial, tandis que les amateurs de plongées se dirigeront plutôt vers Santa Maria : en août, vous pourrez croiser des requins-baleines, ainsi que des raies diables de mer, des barracudas et des tortues caouannes.

À la fin du printemps et en été, les rorquals communs, les baleines à bosse, les baleines bleues et les dauphins-pilotes passent tous par les Açores, ce qui en fait une destination de choix pour s'adonner à l'observation de la vie sauvage.
4. LA FORÊT DE BERGSLAGEN, EN SUÈDE
Il est tout à fait possible de découvrir la vie sauvage suédoise sans voyager trop loin de Stockholm. À un peu plus de deux heures de la capitale, la petite ville de Skinnskatteberg constitue un point de départ idéal pour se rendre à Bergslagen, une région autrefois célèbre pour son minerai de fer et aujourd’hui reconquise par la nature. Ses nombreux pâturages, forêts épaisses et lacs tranquilles abritent des populations florissantes de loups, de castors et d’ours, et composent ensemble l’une des meilleures destinations de Scandinavie pour observer des élans.
Les guides locaux vous apprendront à suivre les traces de ces majestueuses créatures, qui peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de haut au garrot, et vous feront découvrir en toute sécurité les zones dans lesquelles vous aurez le plus de chance de les observer. Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être également les croiser lors d’une sortie en canoë ; ces rencontres sur l’eau sont d’autant plus exceptionnelles que les élans sont beaucoup moins susceptibles de fuir en vous voyant à flot.
5. LE PARC NATIONAL DE LA VANOISE, EN FRANCE
Vous ne le savez peut-être pas, mais certaines des stations de ski les plus fréquentées de France, telles que Val-d’Isère et Méribel, sont installées tout près du plus grand paysage protégé des Alpes. Ce dernier est le fruit de l’union de deux parcs nationaux contigus, la Vanoise en France et le Grand Paradis en Italie qui, tout en étant très accessibles, offrent un sentiment d’évasion sereine et spectaculaire au beau milieu de la saison estivale.
Près de la Vanoise, la commune de Bonneval-sur-Arc, au bord de laquelle vous trouverez certaines des parties les plus tranquilles du parc, constitue un beau point de départ. Passez la journée avec un guide de randonnée afin de découvrir les importantes populations régionales de bouquetins et de chamois, mais aussi les gypaètes barbus, une espèce récemment réintroduite après avoir été chassée jusqu’à l’extinction locale au début du 20e siècle. Au fil de vos aventures, vous reconnaîtrez peut-être les traces d’une tout autre espèce, dont le retour dans la région ne fait cette fois-ci pas l’unanimité : les loups. Leurs excréments sont faciles à identifier et contiennent généralement des poils et des fragments d’os de leurs proies.

Certaines des stations de ski les plus fréquentées de France, telles que Val-d'Isère et Méribel, se trouvent tout près du plus grand paysage protégé des Alpes.
6. SVALBARD, EN NORVÈGE
À mi-chemin entre le cercle arctique et le pôle Nord, cet archipel norvégien est devenu, sans surprise, un passage obligatoire pour celles et ceux qui souhaitent découvrir la vie sauvage de l’Arctique. Les options de séjours spécialisés dans l’observation de la faune sont nombreuses, tout comme les circuits locaux. Le nord du Spitzberg, son île principale, est le point central de l’activité estivale de la région.
Là-bas, où flotte encore de la banquise, vous trouverez une grande partie des populations sauvages du Svalbard, dont 270 ours polaires (et jusqu’à 3 000 dans la mer de Barents), ainsi que des morses, des baleines, des oiseaux marins et des renards polaires. Bien que coûteuses, les croisières à bord de petits navires sont parfaites pour explorer la région : vous pourrez ainsi combiner l’observation des baleines avec des excursions en bateau semi-rigide vers des zones plus éloignées de la côte. Préparez-vous à vivre des journées interminables et une météo changeante. En juillet, les températures moyennes oscillent entre 3 et 7 °C.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
