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Bastien PREUSS

Le nautile, apparu bien avant les dinosaures, n’a que peu évolué depuis cinq cents millions d’années, d’où son surnom de « fossile vivant ».

La Nouvelle-Calédonie possède le plus grand lagon du monde, et son territoire maritime total s’étend sur 1,3 million de kilomètres carrés, soit trois fois plus que les eaux bordant la métropole ! En 2008, plusieurs sites « d’une beauté extraordinaire » sont entrés au patrimoine mondial de l’UNESCO pour leur diversité récifale.

Deux menaces pèsent sur le nautile : la dégradation de son habitat et la surpêche. Non pas pour être mangé : sa coquille est en fait vendue comme bijou ou décoration. Parmi les principaux exportateurs, on trouve les Philippines et la Chine.

La nuit, le nautile quitte la sécurité des profondeurs et remonte vers la surface pour se nourrir ; c’est à ce moment-là que l’équipe peut le croiser. Lors de ses déplacements dans la colonne d’eau, le nautile contrôle sa flottabilité en équilibrant liquide et gaz à l’intérieur de sa coquille. Un peu comme un plongeur.

Photographier le nautile dans son milieu naturel est une idée qui trottait depuis longtemps dans la tête des trois plongeurs. « C’est une aventure, une quête », observe Matthieu. « Mais c’est aussi une histoire d’amitié. Parce qu’on était ensemble, le plaisir de cette expédition en a été décuplé. »

Le trio souhaite bientôt retourner à Lifou présenter ses images à la tribu : « C’est aussi grâce à elle qu’on a pu réaliser cette expédition », explique Bastien.

Il arrive que le nautile ne rejoigne pas les profondeurs de l’océan, à la fin de la nuit : il se cache alors dans un trou ou un corail pour la journée. C’est le cas de ce nautile, rencontré aux premières lueurs du jour : plutôt curieux, il s'approche des plongeurs.

L’expédition Nautile a duré dix jours au total, au cours desquels le nautile a été rencontré trois fois, dans la Baie du Santal, à Lifou. Le nautile est l’emblème de la Nouvelle-Calédonie.