Magazines
Newsletter
Télévision
Disney+
National Geographic
National Geographic
National Geographic
Histoire
Animaux
Sciences
Environnement
Voyage® & Aventure
Histoire
Animaux
Sciences
Environnement
Voyage® & Aventure
Page du photographe
Lynsey Addario
Une petite fille de 12 ans, encore jeune pour porter un foulard, fait de la trottinette sur le bord de mer de Djeddah.
Les pluies de 2021 ont été décevantes en Éthiopie, plongée dans une sécheresse dévastatrice depuis des années. Ces éleveurs de chameaux ont marché douze jours jusqu’à la frontière somalienne pour y chercher, en vain, des pâturages. Une fois rentrés, ils ont trouvé l’eau pour leurs bêtes dans ce puits, à Bulaleh, près de chez eux. À cause de la guerre civile surtout, quelque 13 millions d’Éthiopiens font face à une grave insécurité alimentaire. Mais aussi à cause du changement climatique : l’Afrique de l’Est est de plus en plus frappée par d’intenses sécheresses.
En 2021, les pompiers de Californie ont lutté des mois pour contenir l’incendie Dixie, qui a ravagé plus de 400 000 ha et détruit la majeure partie de Greenville, localité d’environ 1 000 habitants. Le nombre et la taille des incendies de forêt dans l’ouest de l’Amérique du Nord ont augmenté ces dernières années, en partie à cause du changement climatique. Celui-ci intensifie les fortes chaleurs et les sécheresses, qui rendent les plantes plus susceptibles de prendre feu. Selon les scientifiques, l’usage de « bons » feux (des brûlages contrôlés de broussailles en forêt), limiterait la présence de « combustible » pour les incendies.
Des enfants s'arrêtent devant la digue construite à la hâte autour du village de Pawel.
Martha Bor, 27 ans, et son enfant de 8 mois, Akuot Chol, sur une petite bande de terre sèche du village de pêcheurs Dhiam Dhiam, dans l'État du Jonglei. Bor est une nutritionniste qui travaille avec les enfants de Dhiam Dhiam souffrant de malnutrition via l'organisation Tear Fund, financée par l'UNICEF. Elle aide à identifier les enfants mal nourris, administre des aliments thérapeutiques à ceux qui en ont besoin et transfère les cas les plus sévères aux hôpitaux pour un traitement plus poussé dont ils ne peuvent pas bénéficier à Dhiam Dhiam.
Aguar Akoy, 17 ans, révise sa biologie et son anglais avant le début des cours à l'école primaire de Panyagor, entourée par les eaux. Sa famille est arrivée à Panyagor de Parkuor l'année dernière après la destruction de leur maison par les inondations. Dans la région, les écoles qui ont échappé à la montée des eaux servent également de refuge la nuit.
Des enfants traversent une zone inondée autour de l'école primaire de Panyagor. Les élèves de cette école viennent de la ville et des villages alentour également inondés. L'école accueille actuellement tous les niveaux.
Achol Deng, 34 ans, tient son enfant de 1 an, Aheu Dhieu, qui souffre de malnutrition. Face aux inondations, ils se sont réfugiés dans un entrepôt abandonné de Panyagor avec plusieurs dizaines de familles. Deng a huit enfants et indique que le plus jeune d'entre eux est né en bonne santé avant de tomber malade peu de temps après : vomissements, diarrhée, fièvre et perte d'appétit, jusqu'à la malnutrition. Auparavant, la famille recevait du porridge du Programme alimentaire mondial, mais les distribtions de nourriture ont été suspendues au mois de mai à cause des inondations.
Awak Akech, 48 ans, souffre de symptômes évoquant le paludisme. Avec son fils Dew Angok, âgé de un an, elle se tient devant leur abri improvisé le long de la digue de Wernyol, dans l'État du Jonglei, au Soudan du Sud, le 25 octobre 2021. Akech ne pouvait pas se lever, elle souffrait de fièvre et de douleurs au niveau des articulations. Elle était malade depuis sept jours mais n'avait aucun moyen de rejoindre Panyagor pour se faire soigner.
Ayen Atem, 36 ans, ramasse du bois en dehors de la digue où elle vit avec des dizaines de familles dans ce qui reste de Wernyol, la plus grande ville du comté de Twic East. Atem vit avec ses six enfants sur une étroite bande de terre sèche et doit ramasser du bois plusieurs fois par semaine, selon la quantité de bois sec qu'elle trouve, pour cuire leur consommation quotidienne de poisson. Le mari d'Atem vit dans un camp de réfugiés en Ouganda, elle élève donc seule ses enfants âgés de 2 à 19 ans. « À l'époque où il n'y avait pas d'eau, leur vie était un peu plus rose, » indique-t-elle. « Je cultivais du sorgho, du maïs, du gombo et des citrouilles. Je n'étais même pas née la dernière fois que la région avait subi des inondations. Cet endroit était vide. Les inondations ne m'ont jamais inquiétée, parce qu'il n'y en avait pas. Tout ce que je redoutais, c'était les conflits, la guerre. »