Les maladies liées aux piqûres de tiques ont atteint des « proportions épidémiques »

Ces infections qui entraînent problèmes de mémoire à long terme, fatigue accablante, voire même allergie à la viande rouge, ont plus que doublé depuis 2004.

De Sharon Guynup
Publication 25 juil. 2022, 13:34 CEST
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Sur cette photo prise au microscope électronique, on voit les organes formant la bouche d’une tique de l’espèce Rhipicephalus sanguineus, plus important vecteur de maladie chez les chiens du monde entier. Les tiques porteuses de pathogènes susceptibles d’infecter les humains se propagent et entraînent une hausse des maladies liées aux piqûres de tiques. Certaines d’entre elles sont difficiles à diagnostiquer et à soigner.

PHOTOGRAPHIE DE Steve Gschmeissner, Science Source

Nicole Malachowski est une femme influente. Diplômée de l’U.S. Air Force Academy, elle est devenue pilote de chasse (F-15E), a été déployée lors de missions en Irak, puis elle est devenue commandante du 333e Escadron de chasse. C’est aussi la première femme à avoir intégré les Thunderbirds, la patrouille acrobatique d’élite de l’armée américaine. En 2019, elle a été intronisée au National Women’s Hall of Fame.

Avant de devoir quitter l’armée à cause de problèmes de santé, Nicole Malachowski était une colonelle hautement distinguée (grade « full bird »). Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une blessure au combat qui l’a forcée à interrompre sa carrière, mais une tique.

À 43 ans, « on m’a déclarée "100 % inapte au service" et on m’a mise à la retraite pour raisons médicales », explique-t-elle. Elle était complètement affaiblie : clouée au lit, assignée à résidence, à peine capable de tenir debout, de marcher ou de parler. « Je me croyais résistante, mais là j’étais complètement brisée. »

Il aura fallu quatre années et vingt-quatre médecins pour enfin établir un diagnostic : Nicole Malachowski était porteuse d’un trio de maladies bactériennes transmises par des tiques (Lyme, anaplasmose, fièvre à tiques récurrente) ainsi que d’un parasite du genre Babesia qui infecte les tiques. Après que les médecins l’ont criblée d’antibiotiques et de parasiticides (parfois en injection directe dans le cœur), et après avoir suivi une thérapie physique d’un an, elle s’est partiellement rétablie.

Son cas a beau être extrême, il souligne un problème de santé publique qui prend de l’ampleur. « Chaque année, nous observons davantage de cas de maladies à tiques aux États-Unis […] et davantage de personnes qui ont été exposées à des tiques », affirme Charles « Ben » Beard, directeur-adjoint du Service des maladies vectorielles des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Surtout connues pour propager la maladie de Lyme (maladie vectorielle la plus répandue dans l’hémisphère nord), les tiques sont les hôtes de plusieurs bactéries, parasites et virus dangereux qui peuvent infecter les humains lorsqu’ils s’accrochent à eux pour se nourrir de leur sang. Ces minuscules arthropodes aux faux airs d’araignée transmettent des agents responsables d’au moins 16 maladies aux États-Unis et de bien plus ailleurs dans le monde.

Si le nord-est des États-Unis et le Midwest regorgent de tiques, celles-ci ne s’y circonscrivent toutefois pas. Le changement climatique facilite leur propagation, tandis que l’expansion des banlieues offre un habitat idéal aux souris à pattes blanches (leur principale espèce-réservoir) et aux cerfs, qui font aussi partie des hôtes principaux. Autrement dit, les tiques infestent de nouvelles zones où elles rencontrent davantage d’humains, parfois dans des « proportions de crise », pour reprendre l’expression de Thomas Mather, directeur du Centre des maladies vectorielles et de l’organisme TickEncounter de l’Université de Rhodes Island.

On observe une augmentation constante du nombre de cas déclarés de maladie de Lyme sur les 15 dernières années. Mais selon une récente étude ayant puisé dans les données fournies par des déclarations de sinistres auprès d’assurances commerciales, il y a fort à parier que le nombre de cas soit sous-évalué ; la maladie de Lyme infecterait 476 000 personnes chaque année et les dépenses médicales s’élèveraient à près d’un milliard d’euros.

La plupart des infections transmises par des tiques sont curables si on les détecte assez tôt, quoique toutes ne réagissent pas aux traitements existants. Certaines maladies comme le syndrome de Lyme post-traitement peuvent être handicapants et même entraîner la mort. Pour compliquer un peu plus les choses, certaines maladies peuvent échapper à tout diagnostic. Pendant des semaines après l’infection, les tests de dépistage de la maladie de Lyme ne sont efficaces qu’à 50 % environ, les faux négatifs sont donc fréquents. Il n’existe pas de panel de tests standard et « il va peut-être falloir attendre encore cinq ans avant qu’un dépistage exhaustif des maladies à tiques ne voie le jour », selon Laura Goodman, jeune chercheuse en infectiologie de l’Université Cornell.

Les chercheurs font tout leur possible pour mieux comprendre, mieux dépister, mieux traiter et mieux soigner les maladies à tiques, mais aussi pour découvrir des moyens de les prévenir.

« Le grand public doit comprendre que les maladies à tiques ont atteint des proportions épidémiques aux États-Unis et qu’elles constituent une menace importante pour la santé publique », prévient Daniel Sonenshine, spécialiste des tiques et chercheur invité de l’Institut national des maladies allergiques et infectieuses (NIAID).

 

UNE AIRE DE RÉPARTITION QUI S’ÉTEND

Maria Diuk-Wasser, épidémiologiste et professeure d’écologie de l’Université Columbia, travaille en pointe dans la recherche sur les tiques. Ces dernières années, elle les a vues envahir les paysages urbains de New York, d’abord à Staten Island, qui regorge désormais de maladies à tiques.

Dans le cadre d’un projet qu’elle mène actuellement, elle étudie la progression de ces arthropodes vers l’ouest, de Long Island jusqu’au Queens et Brooklyn. Maria Diuk-Wasser et son équipe recueillent des tiques le long d’un transect de 50 kilomètres, cartographient leur prévalence à l’intérieur des parcs, des cimetières et d’autres espaces verts et les testent pour savoir si elles sont porteuses de maladies. Ils ont également installé 40 pièges photographiques et dénombrent les animaux porteurs de tiques, qu’il s’agisse de cerfs, de souris aux pattes blanches, d’opossums, de musaraignes, d’écureuils ou de ratons laveurs.

Au parc Christopher-Morley de Roslyn, un des sites surveillés par l’équipe de recherche, Maria Diuk-Wasser déballe un outil drôlement rudimentaire : une pièce de velours brun mesurant 90 centimètres par 90 centimètres attachée à une corde. Elle la traîne en bordure herbeuse d’un chemin sur une petite dizaine de mètres puis la retourne et s’agenouille pour l’examiner. « En voilà une », dit-elle avant d’en décrocher une nymphe de tique à l’aide d’une pince à épiler et de la placer dans un minuscule tube rempli d’éthanol. Elle note l’heure et la localisation GPS sur son téléphone.

En regardant sa cible, je comprends pourquoi on compare les nymphes à des graines de pavot. Cette jeune tique n’est qu’un minuscule point noir, et cela me terrifie. Elle est si petite que, si elle s’accrochait à moi pour se nourrir, je ne m’en apercevrais jamais.

D’après Maria Diuk-Wasser, c’est exactement pour cela que le printemps et l’été sont les époques les plus dangereuses de l’année : quand les larves de l’année précédente deviennent des nymphes, elles se mettent en quête d’hôtes et peuvent transmettre des pathogènes aux humains. Les tiques adultes, qui sont un peu plus faciles à repérer, sont davantage actives à l’automne et au début du printemps, bien qu’elles soient également à l’affût d’un humain à mordre l’hiver, les jours où la température est positive.

En passant Forest Park au crible à la recherche de tiques, Maria Diuk-Wasser a également découvert des adultes de la taille de graines de sésame dans cet espace vert animé du Queens.

Ses découvertes montrent que les tiques accroissent grandement leur aire de répartition et qu’elles envahissent des zones plus urbaines où les gens sont moins sur leurs gardes. Selon Rick Ostfeld, écologue des maladies de l’Institut Cary d’étude des écosystèmes, situé à Millbrook, dans l’État de New York, les tiques se propagent en tandem avec leurs hôtes principaux, les cerfs, ainsi qu’avec les rongeurs, qui servent de réservoirs à maladies.

Quand les colons européens sont arrivés, les cerfs étaient présents en nombre en Nouvelle-Angleterre, mais la chasse et l’abattage de forêts pour créer des terres arables ont entraîné un déclin de leur population. « Il n’y avait en gros plus de cerfs dans le Connecticut en 1900 », commente Charles Beard. Cependant, au tournant du 21e siècle, leur nombre dans la région était reparti à la hausse (on en dénombrait environ 80 000), car le paysage redevenait peu à peu un mélange suburbain de bâti et de bois clairsemés. Les chasseurs humains sont désormais leur seul et dernier prédateur.

Les tiques agrandissent également leur territoire grâce au changement climatique. Selon Charles Beard, les hivers plus doux les voient s’étendre vers le nord, émerger plus tôt et subsister plus longtemps.

Les rencontres fortuites entre humains et tiques augmentent et, mécaniquement, les infections aussi. Dans le nord-est des États-Unis, on a désormais plus de chances de se faire mordre dans une arrière-cour, ou bien lorsque l’on fait le jardin ou que l’on promène son chien, que lors d’une randonnée. D’après Robert Smith, médecin spécialiste des maladies vectorielles de l’Institut de recherche et de santé du Maine, dans les années 1980, on ne recensait que quelques cas à peine de la maladie de Lyme dans le Maine. « Aujourd’hui, on recense en moyenne 2 000 cas par an », déclare-t-il.

Le nombre de maladies dont les tiques sont porteuses a également augmenté. Dans les années 1960, quand Daniel Sonenshine a commencé à étudier les maladies transmises par les tiques aux États-Unis, seules quelques-unes infectaient les humains. Il en existe désormais 16 au minimum, dont une deuxième bactérie responsable de la maladie de Lyme ; le syndrome α-gal, une allergie à la viande rouge pouvant entraîner un choc anaphylactique ; ainsi que des maladies rares et potentiellement mortelles semblables à la grippe causées par les virus de Heartland et de Bourbon.

Les spécialistes cherchent encore à savoir si ces maladies sont nouvelles ou si elles attendaient simplement d’être découvertes. Laura Goodman pense que certaines d’entre elles sont de nouveaux virus. D’autres, comme Sam Telford, spécialiste des tiques et professeur en infectiologie et santé globale à l’Université Tufts, pensent que ces maladies existent vraisemblablement depuis des milliers d’années mais qu’avec nos nouveaux outils moléculaires, nous sommes désormais plus à même de les dépister. Certains pathogènes ont adopté de nouveaux vecteurs. C’est par exemple le cas d’une souche de virus de Powassan dont sont désormais porteuses les tiques à cerfs, qui mordent régulièrement les humains. Cette souche peut être létale et provoquer une inflammation du cerveau.

Retenons simplement que les risques liés aux maladies à tiques ont augmenté. « Si vous vous trouvez dans une région où ces maladies sont endémiques, chaque année est une mauvaise année en ce qui concerne les tiques », constate Charles Beard. Le défi est désormais de sensibiliser les personnes qui n’ont pas l’habitude de s’inquiéter des tiques et de faire en sorte que les professionnels de santé reconnaissent les symptômes plus tôt.

 

DIAGNOSTIQUER UNE PIQÛRE DE TIQUES

En ce qui concerne la maladie de Nicole Malachowski, tout a commencé en 2012, lorsqu’elle a attrapé une « grippe estivale » qui s’est suivie d’une éruption cutanée ; des symptômes qui ressemblent somme toute à ceux de nombreuses autres maladies. Un médecin militaire lui a diagnostiqué une piqûre d’araignée, a badigeonné la piqûre de crème topique et lui a prescrit des antibiotiques.

L’éruption s’est étendue sur toute la hanche et, au cours des mois qui ont suivi, elle a vécu une effrayante spirale infernale, tant sur le plan mental que physique. Elle était à bout de forces, maladroite, confuse et avait du mal à lire et à écrire. Mais les médecins persistaient, tout allait bien : elle avait pris son traitement, c’était à elle d’aller de l’avant. « Ce jour-là a été désastreux, car ça a été celui où je suis devenue handicapée pour le restant de mes jours », se souvient-elle.

Huit mois après être tombée malade, elle a piloté pour la dernière fois. « J’ai dû me résoudre à atterrir, confie-t-elle, car j’ai commencé à avoir des problèmes pour répondre aux appels radio avec le contrôle aérien. » Des médecins la croyaient atteinte d’une sclérose en plaques ; un autre lui a dit d’aller consulter un psychothérapeute. Mais celui qui l’a le plus irritée est un rhumatologue qui lui a dit : « Vous avez été une femme hautement performante sur le long terme dans un environnement dominé par des hommes. Peut-être que c’est la façon qu’a votre corps de vous dire qu’il est temps d’arrêter. »

Parmi les seize maladies à tiques connues, certaines sont rares, récentes ou bien difficiles à diagnostiquer. À l’instar de Nicole Malachowski, de nombreuses personnes présentent des symptômes de type grippaux et des éruptions cutanées qu’on peut facilement confondre avec d’autres maladies.

Le diagnostic se complique d’autant plus dans des cas comme le sien où plusieurs pathogènes nous co-infectent. Dans de rares cas, cela crée une urgence.

Harvey Perry, ancien banquier et défenseur de l’environnement originaire de Rhode Island, avait 63 ans lorsqu’il a contracté trois maladies consécutivement à une seule et même piqûre de tique. Son médecin lui a prescrit de la doxycycline après qu’un érythème migrant typique de la maladie de Lyme a fleuri sur son bras. Puis il s’est effondré : il avait également une babésiose, une rare infection des globules rouges.

Quelques jours plus tard on l’a enjoint de se précipiter à l’hôpital. Là, sa fièvre a atteint 40° C, sa pression artérielle a chuté et son foie ainsi que d’autres organes se sont mis à défaillir alors qu’il était allongé dans son lit, recroquevillé en position fœtale, pris d’hallucinations pendant des jours. « Ils ont fini par découvrir que j’étais aussi atteint d’anaplasmose, ça tuait mes globules blancs », se souvient Harvey Perry.

Comme Nicole Malachowski, il a partiellement guéri après qu’on lui a administré un cocktail d’antibiotiques et de parasiticides, mais sa vie était bouleversée à jamais. Après avoir été autorisé à sortir, il était frêle, fatigué, chancelant, et avait « l’impression d’avoir 90 ans ». Il souffrait aussi de lésions cérébrales : ses cartes mentales n’existaient plus et il n’arrivait pas à se souvenir du chemin pour aller d’un endroit à un autre.

Mais selon Robert Smith, la bonne nouvelle « est qu’hormis pour le virus de Powassan, nous avons des traitements pour ces infections et, heureusement, il est possible de traiter un certain nombre d’entre elles avec le même antibiotique, la doxycycline. »

Il faut toutefois prendre garde. Les personnes âgées et celles ayant un système immunitaire moins robuste ont plus de chances de subir des problèmes graves. En outre, certains cas s’aggravent mystérieusement malgré l’administration de soins. Daniel Sonenshine indique que « le traitement est important, mais pas suffisant. L’issue de certains cas peut être grave, voire fatale ».

Le syndrome de Lyme post-traitement peut occasionner des douleurs articulaires chroniques, des problèmes cardiaques, une neuropathie, des pertes de mémoire ainsi qu’une fatigue débilitante, autant de symptômes qui peuvent en plus durer indéfiniment. D’après Robert Smith, 10 à 20 % des personnes soignées correctement en sont atteintes, et celles qui n’ont pas reçu de traitement sont concernées également. C’est un syndrome qui demeure controversé, principalement parce que les chercheurs n’arrivent pas à identifier des marqueurs biologiques assez constants qui permettraient d’établir irréfutablement son existence.

Selon Charles Beard, il y a peut-être un parallèle à faire entre ce syndrome et le Covid long, surtout eu égard aux inflammations et aux problèmes auto-immuns. L’espoir est que les recherches intensives sur le Covid long permettront de mieux comprendre les symptômes chroniques attribués à la maladie de Lyme. C’est désormais un des objectifs du Groupe de travail sur les maladies à tiques, créé par le Congrès américain en 2016, qui présentera un nouveau rapport à la fin de l’année.

 

PRÉVENIR LES MALADIES À TIQUES

Bien que les tiques transmettent trois quarts de l’ensemble des infections vectorielles, la recherche sur les tiques est bien moins financée que celle sur les moustiques, et les efforts pour mettre au point des vaccins contre les maladies à tiques ont été abandonnés après l’échec commercial d’un ancien vaccin contre la maladie de Lyme dont la production a cessé. Pfizer/Valneva a annoncé avoir terminé des essais cliniques de phase 2 en vue d’un potentiel vaccin contre la maladie de Lyme en avril 2022, et des chercheurs de Yale sont à l’œuvre sur un autre vaccin à ARNm. Mais pour le moment, le mieux est encore d’éviter de se faire mordre.

Le problème réside en partie dans le fait que les tiques sont des parasites particulièrement discrets. L’anatomie atypique de leur bouche ainsi qu’un éventail stupéfiant de composés chimiques contenus dans leur salive leur permettent de se nourrir à notre insu, sans qu’on ne les remarque, pendant plusieurs jours. Les molécules contenues dans la salive d’une tique inhibent la douleur et les démangeaisons, tandis que des enzymes détruisent les tissus et forent une petite cavité qui leur permet de se nourrir. Un ciment gluant ancre la tique dans la peau et des anticoagulants permettent au sang de rester fluide. D’autres composés chimiques inhibent quant à eux le système immunitaire de l’hôte.

Selon Thomas Mather, si vous êtes mordu, vos chances de tomber malade dépendent de trois facteurs : l’espèce, la localisation géographique et la durée pendant laquelle la tique s’est incrustée. Dans le nord-est des États-Unis et dans le nord du Midwest, la moitié de l’ensemble des tiques à cerfs sont susceptibles d’être porteuses de la maladie de Lyme ; dans le sud et dans l’ouest, moins de 10 % en sont porteuses. Une tique qui se nourrit met en général 36 à 48 heures pour transmettre une quantité infectieuse de Borrelia burgdorferi, la bactérie en forme de tire-bouchon responsable de la maladie de Lyme. Cependant, avec les tiques porteuses de plusieurs pathogènes, il n’y a plus de durée saine. Quinze minutes peuvent suffire pour attraper le virus de Powassan.

Pour protéger les enfants, des spécialistes de l’Université Cornell aident les écoles de l’État de New York à contrôler les tiques près de leurs bâtiments, sur leurs terrains de sport et dans leurs cours de récréation.

Les CDC recommandent d’utiliser un répulsif agréé par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA), en particulier lors des mois où elles sont le plus présentes ; de porter des chaussures fermées et des pantalons longs sur lesquels on aura pulvérisé de la perméthrine ; et de rentrer son pantalon dans des chaussettes traitées avec cet insecticide. Si vous randonnez, restez au milieu des sentiers, car les bords peuvent être infestés, et gardez le protocole à l’esprit lors de vos activités quotidiennes. Une fois rentré chez vous, mettez vos vêtements au sèche-linge à haute température et prenez une douche.

« La tique à côté de laquelle vous passez est souvent celle qui vous rendra malade », prévient Charles Beard.

Si vous découvrez une tique bien ancrée à votre peau, saisissez-la à l’aide d’une pince à épiler au plus près de votre épiderme et tirez-la d’un coup (ne tournez pas), puis nettoyez la piqûre avec de l’alcool ou avec du savon et de l’eau. Vous pouvez en déterminer l’espèce et les risques qui lui sont liés gratuitement en téléversant une photo sur TickSpotters ; des connaisseurs répondent généralement sous 24 heures. Préservez la tique au congélateur dans un sac plastique : si des symptômes venaient à apparaître, vous pourriez ainsi la faire tester. Si vous avez de la fièvre ou une éruption cutanée, appelez votre médecin, conseille Robert Smith.

« Le monde est un endroit différent de celui dans lequel j’ai grandi, se désole Harvey Perry. Nous devons vivre différemment. »

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    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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