En Allemagne, les animaux du cirque sont remplacés par des hologrammes

Des cirques à la pointe de la technologie aux vertus sensuelles des orchidées, ces découvertes font la vie dure aux idées reçues.

De Claire Wolters, Patricia Edmonds
Publication 8 nov. 2019, 09:40 CET
 
 
PHOTOGRAPHIE DE Cirque Roncalli

Une piste aux étoiles spectrale

À Cologne, en Allemagne, le cirque Roncalli fait danser des éléphants de six mètres de haut. Un tel colosse pèserait plus de 10 tonnes mais ce n'est pas le cas de cette créature plus légère qu'une plume…et légèrement transparente. Ce mastodonte est en fait un hologramme en trois dimensions, une création à six millions de pixels qui s'exécute grâce à 15 ingénieurs, plus de 3 000 processeurs et 11 faisceaux laser. Le spectacle « rehausse d'une touche de modernité la nostalgie du cirque, » déclare son fondateur et directeur Bernhard Paul qui a décidé d'investir dans cette technologie après avoir assisté à la performance donnée par l'hologramme de la rock star regrettée Prince lors de l'édition 2018 du Super Bowl. En plus des éléphants, le cirque anime également des poissons et des chevaux holographiques mais hormis ces êtres de lumière, aucun animal ne se donne en spectacle. Cette innovation a été largement saluée car elle respecte à la fois la tradition du cirque et la protection des animaux. —Claire Wolters

 
PHOTOGRAPHIE DE Andrés M. Domínguez

Les orchidées, un condensé de médecine et de mythologie

Mot du jour : orchis, N.m., plante de la famille des Orchidacées. En grec, il signifie testicule, ce à quoi ressemble à s'y méprendre la racine tubéreuse de certaines orchidées. Dans la mythologie grecque, Orchis était un jeune homme au goût prononcé pour la luxure qui après avoir tenté de violenter une prêtresse se vit infliger le châtiment d'être découpé en petits morceaux, de petits morceaux qui donnèrent naissance à une plante aux racines semblables à des testicules. Depuis l'antiquité, les orchidées sont « associées à la sexualité, » peut-on lire dans la revue Journal of Cultural Heritage. Dans certaines communautés, la plante est encore aujourd'hui consommée dans l'espoir d'en faire bénéficier certaines parties de l'anatomie. Les tubercules d'orchidées sont utilisées pour contrer l'impuissance en Israël alors qu'en Turquie on préfère les vertus aphrodisiaques de ses bulbes. Même les fleurs étaient autrefois consommées en Italie où l'on recense parmi les différentes espèces la très explicite Orchis italica, ou l'orchidée de l'homme nu. —Patricia Edmonds

 
PHOTOGRAPHIE DE Joël Sartore, National Geographic Photo Ark

L'opossum contre-attaque

Vecteurs de la maladie de Lyme sur une grande partie du territoire nord américain, les tiques du cerf se nourrissent du sang de plusieurs hôtes. L'un d'entre eux, l'opossum, est un vrai champion de l'extermination des tiques et parvient à se débarrasser de 96 % de celles qui osent s'en prendre à lui. Ainsi, comme le souligne l'étude à l'origine de ces chiffres, préserver la biodiversité de la planète permet de maintenir en activité ce vaillant combattant ainsi que de nombreux autres pièges à insectes naturels. —Patricia Edmonds

PHOTOGRAPHIE DE Didier Descouens, Muséum de Toulouse

Le travail dans la peau

En analysant des os millénaires, les scientifiques sont aujourd'hui en mesure de déterminer la répartition des tâches entre les sexes. Une étude menée au Royaume-Uni sur les restes d'agriculteurs de la préhistoire a détecté dans les os de bras et de jambes d'hommes les signes d'un dur labeur. Cependant, les os des bras chez les femmes présentaient également des signes de travail manuel et d'une force impressionnante, jusqu'à 40 % supérieure à un groupe de contrôle composé de femmes modernes. L'anthropologue Alison Macintosh Murray affirme que ces résultats réfutent l'idée reçue selon laquelle les femmes n'en faisaient pas autant que les hommes. —PE

 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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