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Page du photographe
Tomas van Houtryve
Le photographe Tomas van Houtryve a saisi les grotesques, également appelées chimères, du 19e siècle avec les techniques de l'époque : sous un drap, avec des plaques de verre et une chambre photographique en bois.
Charles Barbero, de l'association Charpentiers sans frontières, apporte la touche finale à la réplique d'une des fermes du toit de Notre-Dame. Les bénévoles l'ont façonnée en une semaine, n'utilisant que des outils comme au Moyen Âge et taillant chaque poutre dans un seul tronc de chêne.
Après l’incendie, certains souhaitaient voir Notre-Dame de Paris renaître avec un nouveau look, marquant l’empreinte de notre époque – et de la catastrophe elle-même. D’autres, plus proches du monument, voulaient simplement qu’elle soit rebâtie à l’identique. Ce feu « était un accident », souligne la conservatrice Marie-Hélène Didier. « On oublie. On essaie d’oublier. »
Ceux qui travaillent dans le domaine de la restauration le disent : c’est le projet d’une vie. La pandémie a ralenti les choses, et les procédures de sécurité liées au plomb ajoutent aux contraintes. Mais, rapporte Dorothée Chaoui-Derieux, archéologue, « nous n’étions parfois que cinq ou six dans la cathédrale ; cela ne nous arrivera plus jamais. » Pendant trois ans, Notre-Dame fourmillera d’ouvriers, avant le retour des fidèles et des touristes.
Portant des masques pour les protéger de la poussière de plomb, des cordistes se préparent à utiliser du plâtre pour fixer les pierres détachées dans les voûtes, le long du trou central laissé par la flèche. Le feu, qui a atteint 760 °C, a rongé les sommets de certaines voûtes et les murs de calcaire de 60 cm d’épaisseur au-dessus d’elles, décollant plusieurs dizaines de centimètres de pierre et créant des fissures internes.
Aujourd’hui, des échafaudages et une grue géante défient les aspirations célestes de la cathédrale. Une palissade de métal surmontée de barbelés entoure le site. Mais Notre-Dame s’est déjà remise d’une violente destruction : en 1831, Eugène Viollet-le-Duc a ainsi vu une foule la prendre d’assaut. Plus tard, l’architecte a dirigé les travaux de sa première restauration et ainsi préservé le monument tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Des poutres en feu, des blocs de calcaire et 750 t de chêne et de plomb provenant de la flèche se sont écrasés à l’intérieur de Notre-Dame. Pourtant, aucune œuvre d’art d’intérêt historique n’a été endommagée, et très peu de vitraux. « Un miracle », selon la conservatrice Marie-Hélène Didier. Les chapelles latérales, comme ici Notre-Dame des Sept Douleurs, seront nettoyées, puis restaurées.
Il aura fallu plus de deux ans après l’incendie pour enlever les poutres brûlées et les débris, mais aussi pour consolider les voûtes et les contreforts. Désormais, les échafaudages emplissent l‘édifice et la restauration a enfin commencé. Première étape : nettoyer les surfaces de la poussière et des résidus toxiques dus à la fonte de la toiture en plomb.
Vue du ciel de la blessure ouverte dans le cœur de Notre-Dame. En avril 2019, l’incendie a détruit le toit et l’imposante flèche de la cathédrale. Celle-ci a transpercé les voûtes de pierre, s’est écrasée sur l’autel moderne et a laissé un trou béant.
Notre-Dame après l'incendie