La découverte de ces trésors a bouleversé notre vision des Celtes
Leurs ennemis les caricaturaient comme des barbares, mais leurs artefacts racontent une tout autre histoire. Entre les armes, les bijoux et les sculptures, la civilisation celte était plus complexe et avancée qu'on ne le pensait.

Au sommet du mont Ipf, à 150 kilomètres environ au nord-ouest de Munich, la communauté celtique qui vivait là a bâti un oppidum, une enclave fortifiée populaire au début de la culture de La Tène, au cinquième siècle avant notre ère. Cette photographie montre une reconstitution contemporaine de ses murs.
Lors de l’âge du fer (1200-500 av. J.-C.), une grande partie de l’Europe non méditerranéenne était occupée par un peuple qui se rendit célèbre pour son savoir-faire artisanal, sa religion et son art de la guerre. Différents groupes, désormais rassemblés sous le nom collectif de Celtes, parlaient des langues appartenant à la famille celte et avaient en commun un cadre idéologique reflété par une série de divinités qu’ils vénéraient à l’occasion de fêtes religieuses.
Les Romains sont à l’origine du stéréotype associant les Celtes, et d’autres peuples germaniques, à des barbares. Ils les caricaturèrent comme des géants blonds à la peau blanche venus du nord avec un penchant primitif pour la boisson et la violence. Ce cliché façonna la vision que les chercheurs eurent des Celtes. Mais ces dernières décennies, de nouvelles lectures des sources classiques et des découvertes archéologiques fascinantes ont renversé ce stéréotype qui faisait des Celtes des sauvages.
En effet, de nouvelles découvertes montrent que les Celtes formaient en réalité une civilisation complexe et raffinée aux styles artistiques, à l’architecture, aux coutumes religieuses, aux technologies et aux structures sociales variés. D’ailleurs, des similitudes existaient avec le monde gréco-romain en matière d’urbanisme et de métallurgie. À l’instar de plusieurs autres peuples antiques, les Celtes avaient une culture qui étaient tout à la fois influencée et influente.
Les vastes territoires de Celtica, l’endroit où vivaient les Celtes, s’étiraient de l’Irlande aux Balkans en passant par la péninsule ibérique. Les différents groupes celtiques étaient hautement fragmentés sur le plan politique et il est quasiment certain qu’ils ne se considéraient pas comme un seul et même peuple bien qu’ils aient partagé certains traits. Certains spécialistes ont d’ailleurs remis en question l’utilisation prolongée qui a été faite du terme Celtes, estimant que celui-ci ne rendait pas compte de la diversité de ces groupes, notamment sur le temps long. Gaulois, Celtibères, Bretons et bien d’autres sont regroupés sous ce terme.
Cependant, toutes les sociétés celtiques étaient hiérarchisées et dirigées par une minorité aristocratique. La majorité laborieuse se consacrait principalement à l’agriculture, mais on y trouvait également des artistes et des marchands. Les nobles se distinguaient quant à eux par leur bravoure militaire. Au début, dans la culture de Hallstatt, que l’on classe généralement dans l’ère proto-celtique, ces nobles se distinguaient en sus par leur accès à des produits de luxe d’origine méditerranéenne obtenus par le commerce, ainsi qu’en témoignent des trésors découverts dans les tombeaux royaux d’Hochdorf et Hohmichele, deux villages proto-historiques. À cette période, une phase initiale d’urbanisme eut lieu avec l’apparition de lieux tels que Heuneburg et Hohenasperg qui, grâce à leurs murs protecteurs, leurs quartiers distincts et leurs espaces publics, ressemblaient à s’y méprendre à de petites villes.

Le prince de Glauberg portant une couronne de feuilles, un collier, une cuirasse, une bague, deux bracelets, un bouclier et une épée. L’effigie, sculptée dans du grès, mesure plus de 1,80 mètre et pèse plus de 225 kilogrammes. On l’a découvert près d’un tumulus du cinquième siècle avant notre ère. Musée du monde celtique, Glauberg, Allemagne.
LA MARQUE DE LA GUERRE
On abandonna ces centres urbains au cours du cinquième siècle avant notre ère, lors du passage de la culture de Hallstatt à la culture de La Tène. On attribue souvent ce changement à un déclin des ressources naturelles, notamment de la production de sel, à une évolution des opportunités commerciales et à une disparité dans la répartition des richesses entre les villages. La société celtique avait un caractère plutôt rural, avec une population dispersée dans des fermes isolées, chacune occupée par quelques familles. De nombreux sites des débuts de la culture de La Tène se situaient près de cours d’eau.
Parallèlement, le caractère guerrier de l’aristocratie celtique s’exacerba. Ainsi que le racontent des sources écrites gréco-romaines, c’est à ce moment que les Celtes firent irruption sur la scène continentale, notamment grâce à leurs éblouissantes conquêtes militaires, souvent réalisées au détriment de Rome. Les moments les plus spectaculaires furent sans doute le sac de Rome par les Gaulois (390 av. J.-C.) et l’attaque du célèbre sanctuaire grec de Delphes (279 av. J.-C.). En plus de participer à ces expéditions de pillage, de nombreux guerriers celtiques s’enrôlaient en tant que mercenaires dans les armées hellénistiques de l’époque.
Une image de barbares féroces s’ancra alors dans l’imaginaire collectif des Grecs et des Romains. Durant cette période, les Celtes prenaient également part à des migrations à grandes échelles qui virent des groupes de familles entiers s’installer sur de nouveaux territoires. Les populations celtiques s’installèrent dans des régions de la vallée du Danube, du nord des Balkans et même en dehors de l’Europe, dans la péninsule anatolienne.
Des preuves confondantes datant de cette période montrent que la culture celtique, comme beaucoup d’autres dans le monde antique, reposait sur l’honneur et sur le statut. Un élément crucial était la création de relations de clientélisme entre un individu puissant, le patron, et un individu lui étant subordonné, le client. Cette relation inégalitaire impliquait toutefois des obligations des deux côtés : le patron offrait une protection à son client et lui cédait des terres, mais ce dernier s’engageait à obéir au patron et à servir dans son armée. Ces réseaux clientélistes permirent aux aristocrates de mettre sur pied des gardes composées de centaines, voire de milliers, de partisans.
À partir du deuxième siècle avant notre ère, la tendance expansionniste des deux siècles précédents s’inversa, les territoires de l’Europe celtique tombant les uns après les autres, soumis par l’agressive République romaine. L’effondrement commença avec les Celtes d’Hispanie ; seules l’Irlande et l’Écosse échappèrent à une conquête romaine. Mais ce serait commettre une erreur que d’interpréter cette phase terminale de la civilisation celtique comme une période de déclin. Au contraire, un dernier élan d’urbanisation eut lieu et des dizaines de centres urbains fortifiés (des oppida) furent construits.
Cette croissance urbaine reposa sur un fort développement des activités économiques, comme l’agriculture, la production d’objets artisanaux et le commerce. Il est vraisemblable que la population ait crû à ce moment-là également. La découverte continue d’artefacts a permis aux chercheurs de brosser un portrait plus complet de la culture et des pratiques celtiques tout en s’émancipant des sources classiques. Au vu de cette riche histoire, il est fascinant de se demander ce qui serait arrivé à la civilisation celtique si l’expansion romaine ne l’avait pas arrêtée dans sa lancée.On abandonna ces centres urbains au cours du cinquième siècle avant notre ère, lors du passage de la culture de Hallstatt à la culture de La Tène. On attribue souvent ce changement à un déclin des ressources naturelles, notamment de la production de sel, à une évolution des opportunités commerciales et à une disparité dans la répartition des richesses entre les villages. La société celtique avait un caractère plutôt rural, avec une population dispersée dans des fermes isolées, chacune occupée par quelques familles. De nombreux sites des débuts de la culture de La Tène se situaient près de cours d’eau.
Parallèlement, le caractère guerrier de l’aristocratie celtique s’exacerba. Ainsi que le racontent des sources écrites gréco-romaines, c’est à ce moment que les Celtes firent irruption sur la scène continentale, notamment grâce à leurs éblouissantes conquêtes militaires, souvent réalisées au détriment de Rome. Les moments les plus spectaculaires furent sans doute le sac de Rome par les Gaulois (390 av. J.-C.) et l’attaque du célèbre sanctuaire grec de Delphes (279 av. J.-C.). En plus de participer à ces expéditions de pillage, de nombreux guerriers celtiques s’enrôlaient en tant que mercenaires dans les armées hellénistiques de l’époque.
Une image de barbares féroces s’ancra alors dans l’image collectif des Grecs et des Romains. Durant cette période, les Celtes prenaient également part à des migrations à grandes échelles qui virent des groupes de familles entiers s’installer sur de nouveaux territoires. Les populations celtiques s’installèrent dans des régions de la vallée du Danube, du nord des Balkans et même en dehors de l’Europe, dans la péninsule anatolienne.
Des preuves confondantes datant de cette période montrent que la culture celtique, comme beaucoup d’autres dans le monde antique, reposait sur l’honneur et sur le statut. Un élément crucial était la création de relations de clientélisme entre un individu puissant, le patron, et un individu lui étant subordonné, le client. Cette relation inégalitaire impliquait toutefois des obligations des deux côtés : le patron offrait une protection à son client et lui cédait des terres, mais ce dernier s’engageait à obéir au patron et à servir dans son armée. Ces réseaux clientélistes permirent aux aristocrates de mettre sur pied des gardes composées de centaines, voire de milliers, de partisans.

Sur ce fermoir de ceinture en bronze datant du cinquième siècle avant notre ère et découvert à Vače, en Slovénie, deux cavaliers s’affrontent et un autre combattant porte un grand bouclier (Musée d’histoire naturelle, Vienne).
À partir du deuxième siècle avant notre ère, la tendance expansionniste des deux siècles précédents s’inversa, les territoires de l’Europe celtique tombant les uns après les autres, soumis par l’agressive République romaine. L’effondrement commença avec les Celtes d’Hispanie ; seules l’Irlande et l’Écosse échappèrent à une conquête romaine. Mais ce serait commettre une erreur que d’interpréter cette phase terminale de la civilisation celtique comme une période de déclin. Au contraire, un dernier élan d’urbanisation eut lieu et des dizaines de centres urbains fortifiés (des oppida) furent construits.
Cette croissance urbaine reposa sur un fort développement des activités économiques, comme l’agriculture, la production d’objets artisanaux et le commerce. Il est vraisemblable que la population ait crû à ce moment-là également. La découverte continue d’artefacts a permis aux chercheurs de brosser un portrait plus complet de la culture et des pratiques celtiques tout en s’émancipant des sources classiques. Au vu de cette riche histoire, il est fascinant de se demander ce qui serait arrivé à la civilisation celtique si l’expansion romaine ne l’avait pas arrêtée dans sa lancée.
L'ART CELTIQUE DE LA GUERRE
À partir du cinquième siècle avant notre ère, la culture celtique dominante que les archéologues appellent culture de Hallstatt évolua pour donner une société guerrière plus aristocratique que l’on appelle La Tène et qui fut grandement influencée par les styles grec et étrusque. C’est alors que se fixa l’arsenal des guerriers celtes : épée en fer à double tranchant, lances à pointes de fer et bouclier ovale en bois. Les guerriers aristocratiques de la période portaient en sus des équipement défensifs, des casques et des armures par exemple. Une sculpture de guerrier connue sous le nom de prince de Glauberg porte une armure semblable au linothorax grec, fait de lin ou cuir durci.


Casque en fer découvert dans la tombe d’un chef du troisième siècle avant notre ère dans la nécropole roumaine de Ciumești. Il mesure 42 centimètres de hauteur et est surmonté d’un rapace en bronze aux ailes mobiles. Musée national d’histoire de Roumanie, Bucarest.
Le bouclier de Battersea est fait de bronze. Il est orné d’appliques et est incrusté d’émail rouge. Il mesure 78 centimètres de hauteur. Il a été fabriqué entre le troisième et le premier siècle avant notre ère. British Museum, Londres.
Au troisième siècle avant notre ère, on mit au point la première cotte de maille, une innovation celtique que les Romains finiraient par copier. Sous l’influence des cultures méditerranéennes, les combattants celtiques abandonnèrent le modèle des bandes guerrières pour se constituer en armées. On donnait les ordres à l’aide de cors de guerre appelés carnyx dont le son avait pour but d’intimider l’ennemi. Chez les Celtes, la guerre était une activité hautement ritualisée : on organisait des cérémonies avant le combat et il n’était pas rare que le butin de guerre serve d’offrande rituelle ou que l’on sacrifie des prisonniers une fois la bataille menée.
LE CHEVAL DANS LE MONDE CELTIQUE
Bien que l’on ait fait des chevaux un symbole militaire et de statut dans l’ensemble des sociétés celtiques, on les utilisait rarement pour travailler dans les champs. Les harnais utilisés à l’âge du fer ne comportaient pas de collier permettant de répartir le poids sur le cou et les épaules de l’animal ; sans cela, la trachée de l’animal se comprimait lorsqu’il tirait une charrue et, par conséquent, cela limitait le poids qu’il pouvait tracter. Épargné par le labeur rural et coûteux à entretenir, le cheval devint l’animal aristocratique par excellence. Il joua un rôle de premier plan dans la guerre, dans un premier temps pour tirer des chars légers. On en utilisait généralement deux pour tirer un char. Au quatrième siècle avant notre ère, des unités de cavaleries à part entière firent leur apparition.

Une parade de cavaliers sur le flanc du chaudron de Gundestrup, un récipient cérémoniel composé de treize plaques d’argent et fabriqué entre le premier siècle avant notre ère et le premier siècle de notre ère. Musée national du Danemark.
Avec le temps, les Celtes acquirent une renommée de cavaliers dans tout le monde antique, notamment chez les Romains, qui les employait souvent comme mercenaires pour renforcer leur cavalerie. Dans le monde celtique, le cheval n’avait pas qu’une valeur utilitaire : il avait également une importance religieuse. Les Gaulois avaient une divinité équine, Épona, dont le culte se propagea dans tout l’Empire romain. Les Celtes irlandais avaient une déesse de la guerre, Macha, qui était associée aux chevaux. Des reliefs sculpturaux, dont ceux découverts dans les sanctuaires celtes de Roquepertuse et de Nages, dans le sud de la Gaule, figurent le cheval sous les traits d’un psychopompe, c’est-à-dire d’une créature chargée de guider les âmes des morts après le décès.
BIJOUX DE LA VIE QUOTIDIENNE ET DE L’AU-DELÀ
Comme dans la plupart des sociétés, l’aristocratie celtique se servait de la possession de bijoux, de leur ostentation, pour proclamer et avancer leur position privilégiée dans la hiérarchie. Chez les Celtes, la coutume consistant à enterrer le défunt avec des objets funéraires était largement répandue, et les ornements occupaient une place de choix. Les archéologues ont découvert un grand nombre d’objets de luxe, à la fois des bijoux personnels et des ornements destinés aux harnais des chevaux, à l’intérieur de sépultures. Ces pièces étaient prisées pour leurs matériaux, des métaux précieux tels que de l’argent et de l’or, et pour l’excellence de leur facture. L’un des bijoux les plus associés aux Celtes est le torque. Ce type de collier, qui peut prendre bien des formes, était porté par d’autres personnes également, comme les Thraces et les Scythes.

L’armée romaine offrait des torques pour récompenser ses soldats, bien que dans ce cas on ne les portait pas autour du cou mais sur l’armure. Le torque était un symbole d’autorité et de prestige et était porté par les membres de la noblesse. Il figure également dans des représentations de divinités. Un exemple clair de cela est le célèbre chaudron de Gundestrup sur lequel Cernunnos, dieux à cornes, dompte un serpent d’une main et tient un torque de l’autre. Parmi les autres types d’objets funéraires communément découverts dans les sépultures de l’aristocratie celtique on trouve notamment des phalères (des disques décoratifs pour les harnais des chevaux), des fibules (des broches pour attacher les vêtements) et des miroirs.
QUI EST QUI DANS L’ORDRE HIÉRARCHIQUE ?
Le banquet occupait une place fondamentale dans la vie celtique ; il permettait aux invités de l’aristocratie et à leurs suivants de sociabiliser et aux hôtes aristocratiques de faire étalage de leur richesse. La position occupée par les participants et la quantité de viande qu’ils recevaient étaient déterminées par leur statut social. Le banquet renforçait les hiérarchies tout en confirmant et en renforçant les relations existantes. En retour de leur générosité, les hôtes voyaient leurs louanges chantées par des bardes.


Corne à boire décorée de feuilles d’or en repoussé dont l’extrémité est une tête de bélier. On l’a découverte dans le tumulus de Kleinaspergle. Cinquième siècle av. J.-C.
Plat en argile où l’on peint et gravé des motifs géométriques. Découvert dans un tumulus à Gomadingen (Allemagne). Landesmuseum Württemberg, Stuttgart.
Des sources littéraires irlandaises expliquent que les convives s’affrontaient dans des duels d’éloquence lors desquels ils défendaient leurs mérites respectifs. Le champion avait droit à la meilleure part de l’animal cuit, qui était généralement un cochon. Le Cochon de Mac Datho, conte irlandais du neuvième siècle, s’inspire probablement de cette tradition celtique plus ancienne. On y décrit un banquet se tenant entre les hommes d’Ulster et de Connacht, qui se disputent un prix : un cochon énorme engraissé pendant sept ans. À l’image du cochon, la joute prend une dimension hors normes, elle mobilise toute une foule de personnages et se propage dans une bonne partie de l’Irlande. Le banquet avait également une signification symbolique claire dans les croyances celtiques : la présence de vaisselle parmi les objets funéraires reflète l’idée que par le biais des rites funéraires, le défunt était conduit à un banquet suprême en compagnie de héros et de dieux.
DRUIDES, DIEUX ET TÊTES COUPÉES
Dans toute l’Europe, la culture celtique s’exprimait dans un culte rendu à des dieux communs. Le nom du dieu Lug ou Lugus revient dans tout le monde celtique ; il revêtait une importance particulière dans la mythologie irlandaise et est commémoré dans les noms de certaines villes, comme Lyon, en France, ou encore Lugo, en Espagne. Dans d’autres cas, des divinités équivalentes portaient des noms différents, comme le dieu gallique Sucellos et le dieu irlandais Dagda, qui étaient à la fois liés à l’agriculture et aux forêts. La religion des Celtes était polythéiste et tournait autour de rituels. Des sources classiques mentionnent une classe composée de prêtres dans certains territoires d’Europe celtique, y compris en Gaule et en Bretagne insulaire. Il s’agit des célèbres druides, une élite intellectuelle gardienne des traditions et médiatrice entre les hommes et les dieux. Malheureusement pour les historiens, les druides se méfiaient des textes écrits et transmettaient leur savoir uniquement par voie orale.


Sculpture à deux têtes découverte dans le sanctuaire celtique de Roquepertuse. Musée d’archéologie méditerranéenne, Marseille.
Figurine en bronze à l’effigie d’une déité guerrière découverte près de Saint-Maur-en-Chaussée. Premier siècle, musée de l’Oise, Beauvais.
Les archéologues ont identifié un grand nombre de sites qui étaient à l’origine des sanctuaires de druides, comme à Gournay-sur-Aronde (Oise), à Emain Macha (Irlande du Nord) et à Libenice (République tchèque), et ont pu reconstituer les rituels qui s’y déroulaient à partir des vestiges découverts. Ces rituels comprenaient le sacrifice d’animaux (et dans certains cas d’humains) et l’exposition de dépouilles, comme des crânes ou des têtes coupées. La décapitation d’ennemis et l’exhibition de crânes sont des rituels attestés en de nombreux endroits de l’Europe celtique.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
