Et les meilleurs photographes animaliers de l'année 2019 sont...

Une image rare et pleine d'expression d'un renard attaquant une marmotte a valu au photographe chinois Yongqing Baole le prestigieux titre de Photographe animalier de l'année.

De Natasha Daly
Publication 16 oct. 2019, 14:46 CEST, Mise à jour 14 oct. 2021, 16:28 CEST

La marmotte semble paralysée par la peur, les doigts écartés et la bouche ouverte. Le renard est sur le point de bondir. C’est un arrêt sur image du chaos, de l’impulsion et de la terreur - la nature dans son plus pur appareil.

Le photographe chinois Yongqing Bao a été récompensé par le Prix du Photographe animalier de l’année, décerné par le Natural History Museum de Londres.

Bao a réalisé cette photographie, qu'il a intitulée « Le moment », dans les prairies du plateau tibétain, en Chine. À 4 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce plateau est souvent appelé « le toit du monde ». Les images de la région « sont assez rares », explique Roz Kidman Cox, président du jury, dans un communiqué de presse. « Mais avoir capturé une interaction aussi puissante entre un renard tibétain et une marmotte - deux espèces clés de l'écologie de cette région de hautes prairies - est extraordinaire. »

Cruz Erdmann, âgé de 14 ans, a remporté le titre de Jeune photographe animalier de l’année, autre distinction de la compétition, pour sa photographie sous-marine d’un calmar récifal à grandes nageoires irisé (Sepioteuthis lessoniana) réalisée lors d’une plongée de nuit dans le détroit de Lembeh, au large de l’Indonésie.

Ce concours prestigieux, qui en est à sa 55e édition, regroupe 19 catégories de photographies d'animaux sauvages. Cette année, le concours a reçu 48 000 candidatures de photographes venant de 100 pays. (Voir les gagnants de l’année dernière ici.)

Les photographes de National Geographic ont remporté quatre prix. David Doubilet a excellé dans la catégorie « sous l'eau » pour sa photo d'une insaisissable colonie d'anguilles de grande profondeur. Les anguilles, qui émergent verticalement des terriers dans le sable, ressemblant à un champ de plantes, sont extrêmement difficiles à photographier. « Une fois qu'elles détectent votre présence, elles disparaissent pendant des heures », explique Doubilet. « Elles s'évanouissent complètement devant vos yeux comme un mirage sous-marin.»

Doubilet a réussi à capturer cette énorme colonie en camouflant son appareil photo au milieu du champ de terriers et en se cachant derrière une épave. Quand les anguilles sont apparues, il a déclenché l'obturateur à distance. Il lui a fallu des jours pour obtenir cette image.

Le photographe Jasper Doest a remporté le prix du récit photojournalistique pour ses images de macaques japonais exploités. Autrefois vénérés au Japon, les animaux sont maintenant largement perçus comme des nuisibles et sont entraînés pour effectuer des performances devant les humains. « À travers cette série, je voulais que les gens commencent à reconsidérer leur relation avec les animaux qui les entourent », explique Doest. Son récit sera publiée dans le magazine National Geographic début 2020. (Lisez le sommaire du magazine d'octobre : "Sauver les espèces rares")

Ingo Arndt a pour sa part partagé la récompense la plus prestigieuse de la catégorie « comportement des mammifères » pour son image d'un puma cherchant à mettre un guanaco au sol, parue dans l'article de décembre 2018 sur les prédateurs de Patagonie,  avec Yongqing Bao. Au cours de son septième mois d'observation des pumas à pied, l’image est devenue « l’image clé de l’histoire », explique Arndt. Bien que les guanacos soient la principale proie des pumas, personne n’avait auparavant photographié en détail cette chasse essentielle, note-t-il. Le guanaco, trois fois plus lourd que le puma femelle, a réussi à s'échapper.

La dernière récompense remise à un photographe National Geographic a été attribuée à Charlie Hamilton James, qui s'est distingué dans la catégorie « faune urbaine » pour sa photo intime de rats à New York.

« Maintenant les gens m'appellent le type aux rats », plaisante Hamilton James, qui a déjà déclaré qu'il était auparavant surnommé « le gars aux loutres » pour ses images de loutres à Yellowstone prises à l'aide d'un piège photographique, « ce qui était beaucoup plus agréable. »

« Ils ne font que ce que font les rats et vivent là où les rats vivent », raconte-t-il de ses sujets. Il a suivi les rongeurs dans les égouts et les crevasses de New York pendant des mois. « C'était incroyable de voir à quel point ils s'imbriquent si parfaitement dans les fissures de New York », explique Hamilton James, qui a déclaré qu'il adorait photographier New York la nuit.

« J'ai commencé à les respecter en travaillant avec eux », dit-il. « Je ne dirai jamais que je les aime, mais je les respecte. »

 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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