Qui a construit le Sphinx ? Et qui a cassé son nez ?

Au fil des siècles, la popularité de cette merveille de l’Égypte ancienne a varié, comme en témoignent les sables qui l’ont parfois engloutie. Voici l’état de nos connaissances archéologiques sur le Sphinx de Gizeh.

De Rédaction National Geographic Histoire & Civilisations
Publication 30 juil. 2023, 14:17 CEST
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Des visiteurs du plateau de Gizeh contemplent un Sphinx libéré des sables grâce à un projet de désensablement entrepris dans les années 1930. Derrière celui-ci s’élève la grande pyramide de Khéops, plus grand édifice de Gizeh, qui culmine à une hauteur de 139 mètres.

PHOTOGRAPHIE DE Anton Aleksenko, Getty Images

Avec son corps de lion et son faciès royal, le Sphinx de Gizeh est désormais un symbole instantanément reconnaissable de l’Égypte ancienne et a inspiré de grandioses répliques dans le monde entier, que ce soit à Las Vegas ou bien à Lanzhou, en Chine. Depuis des milliers d’années, ce monument titanesque patiente au pied des pyramides en gardien de la nécropole de Gizeh. De même que les sables qui l’engloutirent lorsqu’on le délaissa, la popularité du Sphinx connut des hauts et des bas. Mais quand le Sphinx émergea de nouveau, il ne cessa plus de susciter curiosité et émerveillement chez ceux qui contemplaient sa silhouette colossale.

 

COLOSSE DU DÉSERT

Selon les archéologues, le Sphinx de Gizeh aurait été construit à l’époque de l’Ancien empire égyptien (2575-2150 av. J.-C. environ) sur ordre de Khéphren, pharaon de la 4e dynastie. Il s’agit de l’une des plus anciennes sculptures monumentales du monde, et l’une des plus grandes. Le Sphinx mesure plus de 20 mètres de hauteur, de la base au sommet de la tête, et 73 mètres de long, des pattes avant à la queue. Il fut en grande partie sculpté directement dans la roche calcaire de Gizeh, puis étoffé à l’aide de blocs de calcaires supplémentaires.

Construits par le même pharaon vers l’an 2540 avant notre ère, le Sphinx et la pyramide de Khéphren sont deux des monuments les plus emblématiques d’Égypte.

PHOTOGRAPHIE DE Kenneth Garrett

La tête du Sphinx jette un regard royal et porte certains symboles traditionnels de la monarchie de l’Égypte ancienne. Celle-ci est surmontée du némès, une coiffe en tissu que portaient les pharaons égyptiens. Sur le front du Sphinx, on peut apercevoir les vestiges d’un cobra royal sculpté (un uræus). Les traits de son visage sont masculins. Le temps a privé le Sphinx de son nez et de sa barbe royale, mais le reste de ses traits demeurent bien définis en dépit de l’érosion.

Deux pattes gigantesques s’étendent devant le corps léonin du Sphinx. Une queue vient s’y enrouler. Le corps était autrefois recouvert de blocs de calcaires de qualité supérieure issus de la carrière de Tourah. Cette couche de surface s’est détériorée avec le temps. Cette couverture a complètement disparu à certains endroits en dépit des projets de restauration qui virent le jour au fil des siècles.

Des archéologues ont découvert des traces de pigments bleus, jaunes et rouges sur certaines parties du Sphinx, ce qui suggère qu’il était autrefois paré de couleurs vives. « Le visage du monstre est peint en rouge », ainsi que l’écrivait Pline l’Ancien au sujet du Sphinx au 1er siècle. 

 

ÉNIGMES DU SPHINX

Dans la Grèce antique, le sphinx était un monstre à tête de femme, à corps de lion et doté d’ailes d’oiseau ; cette sphinge était dangereuse et tuait toute personne incapable de résoudre ses énigmes. Le mythe d’Œdipe en fournit l’exemple le plus célèbre. Son cousin égyptien, en revanche, était un être bienveillant et protecteur qui veillait sur les rois et sur leur pays. L’origine du mot « sphinx » est incertaine. Il dérive peut-être de shesep-ankh, terme égyptien qui signifie « image vivante » et qu’on employait pour faire référence aux représentations d’un dieu ou d’un pharaon.

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    À l’inverse du monstre grec, le Sphinx de Gizeh a un visage masculin et est dépourvu d’ailes. D’autres représentations de sphinx apparaissent dans d’autres périodes de l’Égypte ancienne, et si le corps de lion demeure une constante, la tête change. En effet, les visages humains sont parfois remplacés par des têtes d’animaux : béliers, chacals, faucons et crocodiles.

    Les statues de ce type se trouvaient souvent dans des lieux sacrés de l’Égypte ancienne. On a par exemple découvert un couple de sphinx à tête de faucon datant du 13e siècle avant notre ère dans le temple de Ramsès II à Abou Simbel. L’allée des sphinx de Louxor, construite au 4e siècle avant notre ère, en est un autre exemple. Là, le long d’une route de 2,5 kilomètres qui reliait les temples de Karnak et de Louxor, ils montent aujourd’hui encore la garde.

    Tandis que le Sphinx regardait quarante-cinq siècles passer, les attitudes envers cette merveille titanesque évoluèrent grandement. Dans l’Ancien empire, le Sphinx était vénéré et l’on considérait qu’il faisait partie du paysage sacré de la nécropole de Gizeh. Mais quand de nouveaux régimes prirent la relève, on l’abandonna. Les sables du désert s’abattirent sur lui et l’engloutirent, ne laissant dépasser que la tête. Avec le temps, les visiteurs de Gizeh finiraient par redécouvrir le Sphinx qui, assis, attendait patiemment qu’on le remarque. Le colosse a fini par renaître en refaisant surface et de nouveaux visiteurs ont afflué pour s’émerveiller devant sa taille, son mystère et sa longévité.

    Photographié pour le numéro de septembre 1913 du magazine National Geographic, un cavalier anonyme prend un moment de répit devant le Sphinx et les pyramides de Gizeh.

    PHOTOGRAPHIE DE Kenneth Garrett

     

    QUI A CONSTRUIT LE SPHINX ?

    Deux des plus grands mystères entourant le Sphinx de Gizeh sont la date de sa construction et l’identité de ses bâtisseurs. D’après le consensus universitaire, il fut construit il y a 4 500 ans environ, à l’époque de l’Ancien empire, au moment où les grandes pyramides étaient en train de sortir de terre. Le Sphinx et ces tombeaux immenses entretiennent assurément un lien ; le gardien géant semble assis tout juste entre deux pyramides, chacune érigée par un pharaon différent de la quatrième dynastie. Khéops, qui régna vers l’an 2 500 avant notre ère, fit construire la grande pyramide de Gizeh, et son fils Khéphren en fit construire une légèrement plus petite mais non moins impressionnante.

    Statue en diorite à l’effigie du pharaon Khéphren, protégé par le dieu faucon Horus.

    PHOTOGRAPHIE DE DEA, Scala, Florence

    Aussi grandioses que soient les pyramides de ces souverains de l’Ancien empire, les traces laissées par ces pharaons sont rares. Les archéologues durent mener une véritable enquête pour tenter de découvrir l’identité de ceux qui construisirent le Sphinx. À ce jour, nous ne disposons d’aucune preuve irréfutable, ni d’aucune inscription attribuant la construction à Khéops ou à Khéphren.

    Selon l’hypothèse la plus populaire, Kephren aurait ordonné la construction du Sphinx dans le cadre de projets de construction de monuments comme sa dernière demeure et le complexe de temples environnants. Ces spécialistes ont étudié les vestiges de la nécropole et les divers édifices que chaque pharaon y a fait construire. Le positionnement du Sphinx au sein du plan de Khéphren pour sa pyramide et ses temples mortuaires a davantage de sens et suggère d’ailleurs une planification et une logique minutieuses. Selon eux, le Sphinx fut sculpté dans un bloc de calcaire massif qui fut vraisemblablement mis à nu tandis que des ouvriers étaient en train d’extraire de gros morceaux de roche pour la construction de temples voisins.

    Ces pyramides furent construites pour servir de tombeaux aux pharaons Khéops (droite), Khéphren (milieu) et Mykérinos (gauche) au 26e siècle avant notre ère.

    PHOTOGRAPHIE DE Marcello Bertinetti

    D'aucuns proposent une datation bien plus ancienne sur la foi de la « stèle de l’inventaire », un texte datant de l’an 670 avant notre ère environ, soit des millénaires après les événements qui y sont décrits. Ce texte suggère que le Sphinx fut restauré à l’époque de Khéops et donc que le monument existait avant ces anciens pharaons. Mais la stèle contient de nombreux anachronismes, ce qui conduit certains spécialistes à traiter le texte avec saine dose de scepticisme.

     

    LE TEMPLE DU SPHINX

    En face du Sphinx se trouvent les vestiges d’un temple dont la construction débuta vraisemblablement au même moment que celle de la gigantesque sculpture. Bien que l’édifice ne fût jamais terminé, il y a de bonnes raisons de croire qu’il fut consacré. Des archéologues y découvrirent des représentations de divers aspects du dieu Rê. Le Sphinx, situé derrière le sanctuaire, devait faire partie de ce complexe sacré.

    Des fouilles réalisées au début du 20siècle révélèrent les vestiges des blocs de calcaires mégalithiques du temple. Ceux-ci étaient autrefois probablement recouverts de granite. Le sol était quant à lui en albâtre. Selon les égyptologues allemands Herbert Ricke et Sigfried Schott, les vingt-quatre colonnes de la cour centrale du temple pourraient représenter les vingt-quatre heures d’une journée. Des statues du pharaon y étaient peut-être adossées. Un autel se tenait en son centre.

    Reconstitution du complexe situé près du Sphinx de Gizeh (qui arbore ses vives couleurs d’autrefois) montrant la longue allée couverte qui reliait le « temple d’accueil » de Khéphren à son temple funéraire, situé à côté de sa pyramide. La procession funéraire porta la dépouille de Khéphren le long de ce chemin menant au temple d’accueil (ou temple de la vallée) qui était doté d’une salle décorée de statues à son effigie. On pense que le corps du roi fut embaumé là après sa mort. Enfin, bien qu’il ne fût jamais terminé, le temple du Sphinx fut bâti à l’aide de roches calcaires extraites dans la région et semblables à celles ayant servi à la construction du Sphinx de Gizeh et des autres temples de Khéphren.

    PHOTOGRAPHIE DE 4D News

    Le temple possédait deux sanctuaires, un à l’est et un autre à l’ouest. Le premier était peut-être dédié à Khépri, dieu du soleil en devenir, et le second à Atoum, dieu du soleil couchant. Les deux sanctuaires étaient vraisemblablement recouverts, tandis que la partie centrale était exposée au ciel. À midi devait y pénétrer la lumière du redoutable dieu solaire Rê, parvenu au zénith de sa trajectoire quotidienne.

    Lors des équinoxes, un alignement astronomique solaire peut être observé entre le temple du Sphinx, le Sphinx lui-même et la pyramide de Khéphren. Un observateur se tenant sur l’axe est-ouest du temple et regardant vers l’ouest, en direction du soleil couchant, pouvait voir le soleil équinoxial disparaître derrière le flanc sud du Sphinx et de la pyramide de Khéphren. Certains spécialistes se réfèrent à ce phénomène pour soutenir la théorie selon laquelle on devrait la construction du Sphinx à Khéphren.

    Mille ans plus tard environ, Amenhotep II, pharaon de la 18e dynastie, fit construire un autre temple de taille modeste près des ruines du complexe de Khéphren. Cet édifice du Nouvel empire est fait de briques d’adobe et se situe à côté de l’angle nord-est du temple du Sphinx. Il fut dédié au dieu Horem-akhet, « Horus à l’Horizon », qui fut par la suite associé au Sphinx.

     

    LE RÊVE DU PRINCE

    Après le déclin de l’Ancien empire, le Sphinx et les édifices qui l’entouraient furent laissées à l’abandon et tombèrent en ruine. Ils sommeillèrent pendant des siècles qui virent les sables du désert les engloutir. Le Sphinx renaquit à l’époque du Nouvel empire (1539-1075 av. J.-C. environ), lorsqu’un jeune pharaon se servit du Sphinx pour rapprocher son règne des rois du passé.

    Prise dans les années 1920, cette photographie offrit aux spectateurs un point de vue vertigineux duquel admirer le Sphinx.

    PHOTOGRAPHIE DE Werner Forman, Album

    Entre les pattes du Sphinx se tient la « stèle du rêve » commandée par Thoutmôsis IV. Découverte en 1817, cette stèle constitue un ajout tardif au complexe du Sphinx, car elle fut installée à l’époque de la 18e dynastie. La stèle du rêve est un imposant bloc de granite massif qui pèse 15 tonnes environ et mesure plus de 3,5 mètres de hauteur. Ses inscriptions, tout en ornements, relatent un épisode vécu par Thoutmôsis IV, huitième roi de la 18e dynastie, lorsque celui-ci était jeune prince et que le Sphinx était encore enfoui dans le sable jusqu’aux épaules.

    Après avoir vu le Sphinx en personne, Henry Salt, consul britannique en Égypte qui avait parrainé les fouilles de Giovanni Caviglia à Gizeh, écrivit : « Ce monument, si imposant de par son aspect, même dans l’état mutilé auquel on l’a réduit, n’a eu cesse de susciter l’admiration de ceux qui possèdent assez de connaissances en art pour en apprécier les mérites au premier regard […] La manière contemplative de l’œil, la douce expression de la bouche, et la belle disposition de l’étoffe à l’angle du front attestent suffisamment de l’admirable savoir-faire de l’artiste qui l’a réalisé. »

    PHOTOGRAPHIE DE Michael Greenfelder, Alamy, ACI

    D’après la stèle, Thoutmôsis fit une sieste à l’ombre du Sphinx et le dieu du soleil Horemakhet-Khépri-Rê-Atoum lui apparut sous les traits du Sphinx. Le dieu dit au prince que s’il désensablait la statue, il le ferait roi. La fin de l’histoire demeurera à jamais inconnue, car la gravure s’est érodée.

    Thoutmôsis IV se servit en tout cas du récit de son rêve pour légitimer son titre de roi. Il n’était en effet pas le premier dans l’ordre de succession pour prendre la suite de son père Amenhotep II.

    Statue à l’effigie de Thoutmôsis IV et de sa mère, Tiâa, découverte à Karnak, en Égypte.

    PHOTOGRAPHIE DE Scala, Florence

    Le rêve, réel ou non, servit de propagande pour rapprocher le nouveau pharaon du divin et de son héritage royal ancestral. Le pharaon entama ensuite un projet de restauration du Sphinx pour qu’il émerge une nouvelle fois du sable. Les spécialistes pensent que dans le cadre de cette restauration Thoutmôsis IV fit attacher une barbe tressée en pierre au menton du Sphinx. Si cet attribut facial finit par tomber, des fragments en furent découverts en 1817.

              

    NEZ CASSÉ

    Après un grand regain d’intérêt à l’époque du Nouvel empire, le Sphinx connut de nouveau une longue période de délaissement. Les sables s’accumulèrent de sorte que seule sa tête dépassait. Malgré ce semi-enfouissement, le Sphinx n’en dégageait pas moins de la puissance. On sait grâce à des archives qu’aux 12e et 13e siècles des habitants de la région faisaient des offrandes au Sphinx pour que le Nil entre en crue et que les récoltes soient exceptionnelles. Au 11e siècle, le géographe nord-africain Al-Idrisi rapporta que ceux qui désiraient monter en grade au sein du califat fatimide, en Égypte, se présentaient au Sphinx.

    Au début du 19e siècle, seule la tête du Sphinx était visible, ainsi que le montre l’artiste David Robert sur cette lithographie réalisée en 1838 à l’occasion d’un voyage en Égypte.

    PHOTOGRAPHIE DE Bridgeman, ACI

    Le monument exerça une fascination importante sur les visiteurs européens. Dans sa Cosmographie de Levant, publiée en 1556, l’explorateur français André Thévet dit du Sphinx qu’il avait « la tête d’un colosse ». Deux siècles plus tard, à la fin des années 1790, quand les troupes de Napoléon affrontèrent les Britanniques en Égypte, les Français se prirent de passion pour l’histoire de l’Égypte ancienne et pour ses monuments, et notamment pour le Sphinx. Quand il aperçut ce dernier et les pyramides, Napoléon se serait exclamé : « Du haut de ces pyramides, quarante siècles nous contemplent ! » L’Égypte ancienne marqua tant les fidèles de Napoléon que lorsqu’ils revinrent en France, ils entreprirent la création d’une encyclopédie en plusieurs volumes sur l’histoire de l’Égypte pourvue de représentations détaillées de tout ce qu’ils avaient vu.

    Le passage de Napoléon en Égypte donna naissance à une histoire saugrenue concernant le nez du Sphinx, ou plutôt concernant l’absence de nez sur le visage du Sphinx. Il est de tradition de dire que les troupes françaises auraient tiré sur le nez et défiguré le Sphinx. Malgré la ténacité de cette histoire, ce n’est pas vrai. L’explorateur danois Frederic Louis Norden se rendit en France en 1737, soit bien avant la campagne d’Égypte, et documenta en détail son voyage. Son Voyage d’Égypte et de Nubie, publié en 1755, inclut une esquisse du Sphinx sans nez, ce qui indique que l’organe avait disparu avant la fin des années 1790.

    Le nez du Sphinx était déjà absent sur cette esquisse détaillée datant de 1731, soit des décennies avant que les troupes de Napoléon n’entrent en Égypte.

    PHOTOGRAPHIE DE Aurimages

    Une source islamique affirme quant à elle que le nez du Sphinx fut retiré à la fin du 14e siècle. Selon les écrits d’Al-Maqrizi, historien égyptien du Moyen Âge, un soufi du nom de Muhammad Sa’im al-Dahr, outré que les habitants de la région vouent un culte au Sphinx, aurait retiré le nez à coups de burin. Contrairement à la barbe du Sphinx, on ne retrouva jamais le nez cassé de la statue, mais l’égyptologue et spécialiste du Sphinx Mark Lehner est persuadé que les preuves à disposition étayent l’hypothèse d’un acte intentionnel comme celui décrit par ce témoignage plutôt que celle d’un déclin progressif puis d’une chute.

    Au début, les tentatives de faire refaire surface au Sphinx furent infructueuses. En 1817, l’égyptologue italien Giovanni Battista Caviglia parvint à dégager la face avant. À la fin du 19e siècle, la vaste poitrine et les imposantes pattes du Sphinx étaient visibles. Davantage de progrès furent accomplis au cours des décennies qui suivirent, jusqu’à ce qu’enfin, à la fin des années 1930, le sable soit complètement évacué et le Sphinx exposé à la vue de tous. Depuis lors, les archéologues se sont aventurés sous la surface pour découvrir des secrets plus enfouis encore. À l’initiative de Mark Lehner, le Centre de recherche américain en Égypte a conduit un projet de cartographie intensif de l’ensemble du complexe du Sphinx. Grâce à cet examen, on en sait davantage sur la construction du monument, autant d’informations qui aideront les conservateurs à le protéger.

    Construit vers 2 500 avant notre ère en l’honneur du pharaon Khéphren, le Sphinx se trouve à l’entrée du plateau Gizeh. Derrière lui se tient la grande pyramide de Khéops, qui était le père de Khéphren.

    PHOTOGRAPHIE DE Kenneth Garrett

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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