Les meilleures photographies animalières National Geographic de l'année 2025
Qu’il s’agisse d’un insaisissable jaguar ou encore d’un castor industrieux, des photographes ont immortalisé des scènes animalières emblématiques aux quatre coins du monde.

Alors qu’il surveillait le terrier d’un tatou géant (Priodontes maximus), une espèce rare de la forêt atlantique brésilienne, le photographe Fernando Faciole (du moins, son piège photographique), s’est retrouvé face à face avec un autre animal vulnérable : le jaguar. La déforestation extrême a presque anéanti la population de jaguars à cet endroit. Désormais, il en reste moins d’une dizaine dans le parc d’État où Fernando Faciole a réalisé son cliché. Découvrez les coulisses de cette photo.
Au cœur du parc d’État de Rio Doce, dans les tréfonds de la forêt atlantique brésilienne, le photographe brésilien Fernando Faciole a installé deux pièges photographiques et est revenu tous les quarante-cinq jours pour en changer les batteries et en vérifier les cartes mémoire.
Sa patience et sa disposition à s’exposer à de potentielles morsures de tiques ont payé. Il subsisterait moins d’une dizaine de jaguars dans cette zone après des décennies de déforestation. Fernando Faciole aurait été chanceux d’obtenir ne serait-ce qu’une seule photo de ces animaux, il était donc inespéré d’en obtenir une aussi étonnamment posée.
« C’était la position parfaite, avec le jaguar qui regarde dans l’objectif, la queue, le cadrage, se réjouit-il. C’était super spécial pour moi. »
Le portrait de jaguar de Fernando Faciole n’est que l’une des meilleures photos animalières de 2025 sélectionnées par les équipes photographiques de National Geographic. Ensemble, elles nous transportent dans des environnements uniques du monde entier et nous offrent de rares aperçus de créatures à la fois familières et étranges.
Un castor rongeant un arbre, immortalisé par Ronan Donovan, « Storytelling Fellow » pour National Geographic, représente la capacité trop peu appréciée de cet animal à rendre résistantes aux flammes de larges étendues de terre et à protéger des écosystèmes des conséquences du changement climatique. D’autres photographes saisissent des moments rares à temps, comme le mouvement d’un suricate dans un cliché de Thomas Peschak, où le coup donné par une mante géante japonaise à un lézard sur une photographie de Takura Ishiguro.
De telles photos peuvent également être importantes pour la science. Des chercheurs ont par exemple découvert des poissons interagissant avec des anémones de façons surprenantes, par exemple en les utilisant comme boucliers, dans des images de la photographe sous-marine Linda Ianniello.
Pour les photographes, le moment de l’immortalisation d’une scène dans la nature est aussi puissant que n’importe quel « Euréka ! » dans le monde des sciences. Après avoir entendu parler d’une carcasse de cachalot à la dérive au nord du cercle arctique, le photographe Roie Galitz a redirigé un brise-glace vers la scène et s’est servi d’un drone pour obtenir d’époustouflantes images aériennes dudit cachalot ainsi que d’ours polaires.
« Quand je faisais voler le drone, je criais et je jurais, tout simplement parce qu’en tant que photographe, on est pris par l’enthousiasme, s’amuse Roie Galitz. Le jour où j’arrête d’être enthousiaste, j’arrête de prendre des photos. »

Les îles Galápagos tiennent leur nom des tortues géantes qui peuplent l’archipel depuis des millions d’années. Les programmes d’élevage en captivité de l’archipel nécessitent un suivi attentif des bébés que les scientifiques protègent et nourrissent. Le photographe Lucas Bustamante a réalisé ce cliché dans le cadre d’un article publié en août 2025 et intitulé « Quand l’espoir renaît : la résurrection des tortues des Galápagos ».

Des relevés aériens rendus possibles malgré des années de troubles civils au Soudan du Sud ont révélé une chose extraordinaire. On estime à six millions le nombre d’antilopes documentées en train de traverser les plaines de l’est du pays. Cela modifie l’état de nos connaissances sur la façon dont les animaux se déplacent dans cette partie de l’Afrique. Le photographe Marcus Westberg s’est servi d’un drone pour immortaliser ce phénomène qui est la plus grande migration terrestre et qu’il qualifie de « symbole d’espoir » pour la région. Découvrez les coulisses de la réalisation de cette photo.

La réserve de tigres de Similipal a le potentiel pour devenir un sanctuaire pour ces félins si les gestionnaires de la forêt parviennent à endiguer le problème de consanguinité qui les accable. Ces derniers ont collaboré avec des chercheurs en génétique afin d’identifier des femelles prometteuses dans le district de Chandrapur. Le photographe et reporter Prasenjeet Yadav a pris cette photo de Jamuna, la première tigresse à avoir été endormie et transférée, pour un article paru en septembre 2025 qui s’intitule « L’étrange du cas du tigre qui changeait de rayures ».

Prasenjeet Yadav a pris cette photo d’un tigre en train de rogner une carcasse de vache à Chandrapur, en Inde, où la population de tigres augmente. Cette image figure dans l’article « L’étrange du cas du tigre qui changeait de rayures » publié en septembre 2025.

Grâce à ses dents en forme de burin, le castor peut abattre un arbre en l’espace de quelques heures. Cet animal se nourrit de l’écorce et se sert du bois pour construire des huttes et des barrages. Le photographe Ronan Donovan a pris cette photo de castor qui figure dans un article de mai 2025 intitulé « Le castor, notre meilleur allié contre les feux de forêt ? »

Le photographe Thomas Peschak a pris au vol ce cliché d’un suricate en train de courir. Les suricates sont exposés à de nombreuses menaces dans le Kalahari, notamment à des prédateurs tels que l’aigle ravisseur (Aquila rapax) et le chacal à chabraque (Lupulella mesomelas). Mais dans certains cas, le danger se trouve au plus près de soi : au cours de la décennie passée, des chercheurs ont découvert qu’un suricate sur cinq est tué par un autre suricate. Cette image figure dans un article de décembre 2025 intitulé « Pourquoi les matriarches dominent le monde des suricates ».

Une éléphante nommée Kenya était le dernier éléphant captif d’Argentine jusqu’à son transfert dans un sanctuaire pour éléphants au Brésil. Le photographe Fede Sordo a pris cette photo de sa trompe tendue pour aller à la rencontre d’une main humaine. Cette image figure dans un article de septembre 2025 intitulé « La dernière éléphante captive d’Argentine vient d’être libérée ».

Des poissons-chats cuirasses (genre Pterygoplichtys) s’accrochent à un lamantin à Silver Glen Springs, dans la forêt nationale d’Ocala, en Floride, et refusent de lâcher prise jusqu’à ce qu’on les secoue pour s’en débarrasser. Le photographe Nicholas Conzone a pris ce cliché figurant dans un article de janvier 2025 qui s’intitule « Ces indésirables tourmentent les lamantins de Floride ».

Dans une ferme et un laboratoire du Midwest, l’entreprise du secteur des biotechnologies eGenesis conçoit, clone et élève des cochons dont les reins peuvent être utilisés pour des greffes humaines. Âgés de deux jours à peine, les porcelets montrés ici par le photographe Craig Cutler sont maintenus dans un espace chauffé le temps qu’ils gagnent en stabilité. Cette image figure dans un article de mai 2025 intitulé « Et si ce cochon vous sauvait la vie ? »

Le photographe Roie Galitz a observé un ours polaire se roulant joyeusement dans la neige et la glace après avoir examiné la carcasse d’un cachalot au nord du cercle arctique. Roie Galitz s’est servi d’un drone pour réaliser ce cliché, qui montre également la fonte de la banquise. Cette image accompagnait un article intitulé « Arctique : pour la première fois un photographe a observé un ours polaire se nourrissant d’un cachalot. »

La mante géante japonaise ne dépasse pas neuf centimètres de long, mais mange presque tout ce qu’elle peut attraper. À l’aide de puissantes pattes avant, la mante frappe rapidement pour capturer ses proies (ici, un lézard) et commence à les dévorer sans attendre. Le photographe Takuya Ishiguro a immortalisé cette scène, ainsi que d’autres du royaume des insectes, pour un article d’octobre 2025 intitulé « Découvrez la vie du point de vue d’un insecte grâce à ces photos incroyables ».

La photographe sous-marine Linda Ianniello a immortalisé un poisson à nageoires rayonnées de la famille des Carangidae en compagnie d’une larve de cérianthe. Grâce à ses photos, des scientifiques ont découvert que certains poissons peuvent se servir d’animaux urticants comme moyen de protection. Cette image figure dans un article d’octobre 2025 intitulé « Pour survivre dans les profondeurs de l’océan, ces poissons utilisent des boucliers vivants ».
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.