En 2023, reconnectez-vous avec la nature en découvrant ces cinq destinations sous-estimées

Des déserts du Texas aux réserves du Botswana, notre planète regorge de destinations uniques qui mettent tout en œuvre pour conserver leurs merveilles de nature et de biodiversité.

De National Geographic Staff
Publication 15 déc. 2022, 16:09 CET
Les chutes de Ribeira Grande, sur l'île de Flores, compte parmi les dizaines de cascades qui ...

Les chutes de Ribeira Grande, sur l'île de Flores, compte parmi les dizaines de cascades qui plongent des pentes volcaniques des Açores.

PHOTOGRAPHIE DE Marco Bottigelli, Getty Images

Quelle sera votre prochaine destination ? Vous êtes nombreux à vous poser la question. Après une reprise frénétique du tourisme, beaucoup se demandent comment profiter de l’euphorie de la découverte sans avoir à subir des hordes de touristes. Notre liste annuelle, composée de vingt-cinq destinations exaltantes et moins touristiques, met en avant des lieux gratifiants pour les voyageurs de tous les âges où l’émerveillement est omniprésent et qui bénéficient aux communautés comme aux écosystèmes locaux. Décrites par nos rédactions du monde entier et réparties en cinq catégories (Communauté, Aventure, Nature, Famille et Culture), ces destinations avant-gardistes et éloignées du feu des projecteurs n’attendent qu’une chose, que vous veniez les explorer.

Pour l’année 2023, nous avons notamment élu cinq lieux de beauté sauvage pour les amoureux et amoureuses de la nature. (Découvrez la liste complète des « plus belles destinations » ici.)

 

Les Açores

Ces îles de l’Atlantique comptent parmi les meilleures régions du monde où observer des baleines

De jeunes cachalots se regroupent près de l'île de São Miguel, dans les Açores. Les cachalots comptent parmi la trentaine d'espèces de cétacés qui parcourent les eaux de l'archipel, qui se situe dans l'océan Atlantique.

PHOTOGRAPHIE DE Andy Mann, Nat Geo Image Collection

Terres créées par les flammes et aujourd’hui envahies par la verdure, les Açores s’efforcent d’assurer leur avenir. Cette chaîne d’îles volcaniques située au beau milieu de l’Atlantique est une région autonome du Portugal, située à environ 1 600 km des côtes du pays.

« Les Açores, ce sont neuf îles qui abritent différents accents et habitudes, qui changent d’une île à l’autre », explique Miriam Cuesta Garcia, exploratrice National Geographic et biologiste marine qui étudie le comportement nocturne des oiseaux marins nouveau-nés sur l’île de Pico. « Mais les Açores ont également une même vision unifiée de la durabilité. Elles savent qu’elles doivent [protéger] leur environnement unique, et rester les mêmes, et ce même lorsque des changements se produisent. »

Quatre des neuf îles figurent dans la liste des réserves de biosphère de l’UNESCO et sont reconnues par le WWF comme un refuge pour vingt-huit espèces de baleines et de dauphins. Les Açores prennent donc le tourisme durable au sérieux, et sont devenues le premier archipel au monde à être certifié par EarthCheck, un conseil consultatif international établi en Australie et leader de l’écotourisme, qui a décerné le prix en 2019.

Le territoire se concentre désormais sur la conservation et la protection de la biodiversité, la qualité de l’air et de l’eau, et la préservation du patrimoine des communautés natives. En guise d’exemple, les autorités limitent le nombre de randonneurs par jour sur le mont Pico, qui le plus haut sommet du Portugal, et ce afin que les visiteurs puissent continuer à profiter du paysage volcanique spectaculaire de l’île de Pico dans les années à venir.

 

Le parc national de Big Bend, au Texas

Ce parc désertique abrite des merveilles aussi bien naturelles que culturelles

Depuis le sommet du sentier South Rim de Big Bend, long de 20 kilomètres, la lumière du jour offre une vue panoramique sur le désert de Chihuahua au nord du Mexique.

PHOTOGRAPHIE DE Bryan Schutmaat, National Geographic

S’il est situé dans le célèbre Lone Star State, seulement 400 000 personnes visitaient chaque année le parc national de Big Bend avant la pandémie, soit près de dix fois moins que le parc de Yellowstone, selon Robert Draper, collaborateur National Geographic. Cette région isolée et aride de l’ouest du Texas abrite plus d’espèces de cactus que tout autre parc national, mais aussi des oiseaux tels que le grand géocoucou et l’oriole jaune-verdâtre, et des mammifères tels que les pécaris. Dans le désert, les rencontres avec les animaux sauvages semblent toutefois avoir une tout autre signification.

« Elle vous rappelle que la vie est précieuse et qu’elle surgit là où vous vous y attendez le moins », écrit Draper. « Surtout, la vie dans le désert de Chihuahua, qui comprend les 3 243 km² de Big Bend, est rude, facilement incomprise, mais aussi inoubliable. »

La nature n’est pas la seule caractéristique marquante de Big Bend. Le Rio Grande forme une frontière de 190 km entre le Big Bend et le Mexique, et diverses cultures traversent la ligne de partage des eaux. Les petites villes situées aux alentours du parc forment un grand ensemble de divers goûts et perspectives, de la communauté frontalière mexicaine d’Ojinaga aux cow-boys d’Alpine, en passant par les peintres avant-gardistes de Marfa. Ces habitants divers et variés ont toutefois une chose en commun : les vastes panoramas qui leur sont si familiers.

 

Le Botswana

Un nouveau type de safari qui donne une place centrale à la conservation et à la communauté

Les éléphants paissent au milieu des cours d'eau luxuriants du delta de l'Okavango, qui abrite une étonnante variété d'animaux sauvages africains.

PHOTOGRAPHIE DE Beverly Joubert, Nat Geo Image Collection

Le Botswana, pays d’Afrique australe, continue de faire face à une série de menaces. Du braconnage au surtourisme, ces dernières pèsent sur ses vastes parcs nationaux et réserves naturelles, riches en faune sauvage. De nouveaux efforts de lutte contre le braconnage, comme le volontourisme et la sensibilisation des communautés contribuent cependant à atténuer cette pression.

Dans le Tuli Block, une région sauvage située à la frontière orientale du Botswana et qui abrite des léopards, des hyènes brunes et tachetées et une importante population d’éléphants, les gardes forestiers s'attèlent à installer des technologies de pointe dans la réserve de chasse de Central Tuli, qui s’étend sur près de 700 kilomètres carrés. L’organisation néerlandaise Smart Parks a mis au point des capteurs à faible puissance permettant de transmettre des données radio à une station centrale, et d’ainsi alerter les gardes forestiers de la présence de braconniers et de leurs véhicules, et même de suivre les mouvements des animaux eux-mêmes.

Le Botswana reçoit également une nouvelle génération de visiteurs. « Depuis le COVID, les voyageurs milléniaux portent davantage d’intérêt et d’importance aux relations humaines profondes », explique Koketso « Koki » Mookodi, exploratrice National Geographic. « Attendez-vous à voir davantage de visites guidées liées à l’artisanat régional, et de séjours chez l’habitant dans les villages. »

Mookodi, directrice générale du Wild Bird Trust au Botswana, est en train de mettre en place un programme éducatif dans dix villages reculés de la partie orientale du delta de l’Okavango. Appelé Educator Expeditions, ce programme emmène les enseignants des villages en safari dans le delta et leur montre comment intégrer l’environnement et la culture locale dans leurs cours. « C’est l’occasion d’utiliser la nature comme un tableau noir de salle de classe », explique Mookodi, qui espère étendre le programme à des éducatrices et éducateurs étrangers désireux de travailler bénévolement à leurs côtés.

Les voyageurs peuvent s’inscrire à des cours de courte durée au camp Kwapa de l’African Guide Academy, un quartier général et une école de formation de guides. Sont par exemple proposés des cours d’une semaine sur le pistage des empreintes d’animaux et les techniques de survie dans le bush, et un cours de 28 jours de guidage dans la nature, qui permet aux participants d’acquérir une connaissance approfondie de la nature sauvage africaine.

 

La Slovénie

Le pays le plus innovateur en termes de tourisme durable propose désormais un itinéraire pour les cyclistes gourmets

La rivière turquoise Soča descend la vallée de la Soča, dans l'ouest de la Slovénie : une merveille naturelle dotée de nombreuses pistes cyclables.

PHOTOGRAPHIE DE Tomo Jeseničnik, Slovenian Tourist Board

Reconnue comme la reine du tourisme durable, la Slovénie a déjà mis au point un certain nombre de tours guidés écoresponsables dans le cadre de son programme Green Scheme, lancé il y a sept ans dans tout le pays. Aujourd’hui, un nouvel élément vient s’ajouter au menu : la Slovenia Green Gourmet Route, un circuit gastronomique de onze jours et dix destinations qui a été spécialement conçu pour les cyclistes.

« Les cyclistes peuvent se rendre dans de nombreux endroits reculés, et ainsi découvrir que chaque pâturage [de vache] produit un fromage unique », explique Jan Klovara, l’un des concepteurs de la Gourmet Route. L’itinéraire traverse le pays, depuis la capitale, Ljubljana, à la vallée de la Soča, en passant par le plateau du Karst et ses nombreuses grottes, et le long des rivières Drava et Sava.

Les cyclistes utilisent le système ferroviaire slovène pour aller d’un point à l’autre, et leur propre force de pédalage pour parcourir les routes rurales sécurisées, puis se posent pour dîner dans des restaurants étoilés dans des villes comme Maribor, célèbre pour sa cuisine locale. Ils peuvent déguster du pršut (ou prosciutto) à Štanjel, ou encore siroter des millésimés dans une cave à vin à Brda, la région agricole productrice de raisins, souvent surnommée la « Toscane slovène ». Les touristes peuvent suivre l’itinéraire ou le personnaliser en fonction de leurs propres intérêts et appétits. Selon Jana Apih, de la Gourmet Route, « ce circuit a été conçu pour être durable ».

 

Les Highlands d’Écosse

Des paysages emblématiques qui font l’objet de grands projets de réensauvagement

La réserve naturelle d'Alladale abrite près de 100 kilomètres carrés de vallons spectaculaires, de lochs sombres et de rivières sinueuses au cœur des Highlands, en Écosse. La réserve est le résultat d'une initiative de réensauvagement, destinée à réintroduire la flore et la faune d'origine dans la région.

PHOTOGRAPHIE DE Robert Ormerod, National Geographic

La région écossaise des Highlands est célèbre pour sa beauté austère et balayée par les vents ; mais, en réalité, les paysages sont le résultat de l’intervention humaine. Il y a bien longtemps, les vallons et les collines d’Écosse étaient couverts par la grande forêt calédonienne. Les pins, les sorbiers et les chênes abritaient toutes sortes d’espèces sauvages aujourd’hui disparues, telles que des loups, des ours et des aurochs.

Des siècles d’exploitation forestière et de surpâturage ont dévasté cet écosystème. En réintroduisant la flore et la faune d’antan, une initiative vise désormais à refaire des terres des Highlands la grande forêt qu’elles étaient autrefois. Cette mission de réensauvagement prend de l’ampleur, et des avancées majeures sont prévues en 2023.

L’organisation à but non lucratif Trees for Life ouvre un centre à Dundreggan afin de sensibiliser le public au concept de réensauvagement. Située au-dessus d’Inverness, le projet de la réserve naturelle d’Alladale, qui s’étend sur plus de 9 000 hectares, a déjà planté près d’un million d’arbres, gère un programme d’élevage visant à réintroduire le chat sauvage écossais (Felis silvestris grampia) et prévoit, à plus long terme, de faire revenir les loups. Plus ambitieux encore, le projet Affric Highlands prévoit la restauration de plus de 200 000 hectares du loch Ness à la côte ouest, dans le cadre d’une initiative sur trente ans qui pourrait bien faire de l’Écosse la première nation réensauvagée de la planète.

Article écrit par Andrew Nelson avec des contributions des rédactions mondiales de National Geographic Travel. Reportages et recherches additionnels : Karen Carmichael.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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