En 2023, découvrez des trésors d'histoire et de culture à travers cinq destinations marquantes

De l'Italie à l'Égypte en passant par la Chine, cette année, sortez des sentiers battus et explorez des sites et régions qui regorgent d'histoire et de merveilles culturelles.

De National Geographic Staff
Publication 16 déc. 2022, 15:43 CET
Un homme traverse le Ponte dell'Acquedotto dans la ville italienne de Gravina, dans la région des ...

Un homme traverse le Ponte dell'Acquedotto dans la ville italienne de Gravina, dans la région des Pouilles. La ville se trouve près de la Voie Appiennne, un sentier de randonnée qui longe une importante route de l'époque romaine. Le pont-aqueduc apparaît dans Mourir peut attendre, le dernier film de la saga James Bond.

PHOTOGRAPHIE DE Andrea Frazzetta, National Geographic

Quelle sera votre prochaine destination ? Vous êtes nombreux à vous poser la question. Après une reprise frénétique du tourisme, beaucoup se demandent comment profiter de l’euphorie de la découverte sans avoir à subir des hordes de touristes. Notre liste annuelle, composée de vingt-cinq destinations exaltantes et moins touristiques, met en avant des lieux gratifiants pour les voyageurs de tous les âges où l’émerveillement est omniprésent et qui bénéficient aux communautés comme aux écosystèmes locaux. Décrites par nos rédactions du monde entier et réparties en cinq catégories (Communauté, Aventure, Nature, Famille et Culture), ces destinations avant-gardistes et éloignées du feu des projecteurs n’attendent qu’une chose, que vous veniez les explorer.

Pour l’année 2023, nous avons notamment élu cinq lieux parfaits pour des voyages marquants pour leur histoire et la culture qu’ils représentent. (Découvrez la liste complète des « plus belles destinations » ici.)

 

La Voie Appienne, en Italie

Découvrez la Via Appia, la « superautoroute » de la Rome antique

L'arc de Drusus, à Rome, qui date du 3e siècle de notre ère, marque le début d'un itinéraire de marche de 580 km à travers l'Italie, le long de la Via Appia, ou Voie Appienne.

PHOTOGRAPHIE DE Andrea Frazzetta, National Geographic

Si tous les chemins mènent à Rome, dans le cas de cette ancienne autoroute construite il y a 2 300 ans, l’affirmation est plus littérale. S’étendant sur 580 kilomètres, du cœur de la capitale italienne jusqu’à la ville portuaire de Brindisi sur la côte Adriatique, dans le sud de l’Italie, la Via Appia (surnommée Regina Viarum, la Reine des Routes) a été foulée par des citoyens ordinaires, des soldats et des célébrités, du poète latin Horace à l’empereur Commode.

Négligée après la chute de Rome, mais jamais oubliée, la route est actuellement l’objet d’une renaissance. En effet, le gouvernement italien cherche à retracer, découvrir et restaurer les anciens pavés, et ce afin de transformer l’Appia en une route praticable pour les voyageurs et voyageuses d’aujourd’hui. L’objectif est d’offrir un pèlerinage à travers l’histoire italienne, avec des arrêts dans des villages pittoresques et des sites archéologiques, et des hébergements prévus pour la nuit à la fin de chaque journée de voyage.

En attendant, selon Nina Strochlic, rédactrice pour National Geographic qui a récemment parcouru l’Appia, les voyageurs devraient pleinement profiter de la cuisine italienne moderne. Un conseil : « Dans la région des Pouilles au sud du pays, rendez-vous dans la boulangerie la plus proche pour trouver du rustico, une pâte au beurre farcie de béchamel, de mozzarella et de tomates. »

 

Busan, en Corée du Sud

La deuxième ville de Corée du Sud ravira les amateurs de cinéma et de K-pop

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    Sur un pont d'observation, des visiteurs admirent la ligne d'horizon de Busan, le plus grand port maritime de Corée du Sud et un centre culturel dynamique.

    PHOTOGRAPHIE DE SeongJoon Cho, Bloomberg, Getty Images

    Dans la deuxième ville de Corée du Sud, le cinéma est une expérience collective. Depuis près de trente ans, Busan (ou Pusan) accueille l’un des festivals annuels de cinéma les plus prestigieux d’Asie : le festival international du film de Busan. Au mois d’octobre, ce dernier a organisé des projections dans 14 salles de quartier de la ville portuaire de 3,4 millions d’habitants.

    Avant les représentations, les cinéphiles peuvent déguster une bière artisanale ou un café (Busan est célèbre pour ses brasseurs artisanaux de grains et de houblon), mais également se promener dans Citizens Park, une ancienne base militaire américaine réaménagée (la ville a joué un rôle stratégique pendant la guerre de Corée). Avec ses 54 hectares et son million d’arbres et d’arbustes de 97 espèces différentes, le parc inauguré en 2014 est un lieu de refuge situé en plein milieu du centre-ville.

    Également célèbre pour ses montagnes et ses plages, Busan abrite l’estuaire du plus long fleuve de Corée du Sud, le Nakdong, qui traverse la ville et regorge d’espèces d’oiseaux aquatiques en voie de disparition, telles que le cygne chanteur (Cygnus cygnus).

     

    L’Égypte

    Soyez les premiers à visiter la nouvelle demeure de Toutankhamon

    Au Caire, une employée du Grand Musée égyptien travaille à la préservation d'un bouclier de guerre en bois doré, l'un des trésors retrouvés dans la tombe de Toutankhamon.

    PHOTOGRAPHIE DE Paolo Verzone, National Geographic

    L’inauguration prochaine de la magnifique nouvelle demeure du pharaon Toutankhamon, à l’occasion du 100e anniversaire de sa découverte, ainsi qu’une série de découvertes archéologiques ravivent l’intérêt pour l’Égypte. Le Grand Musée égyptien (GEM) du Caire se trouve à Gizeh, tout près des pyramides ; « le musée parfait dans le cadre parfait », affirme Fredrik Hiebert, archéologue membre de la National Geographic Society. Fredrik Hiebert a commencé sa carrière en Égypte et supervise actuellement une exposition virtuelle et multimédia de National Geographic intitulée Beyond King Tut: The Immersive Experience, présentée aux États-Unis et au Canada.

    « C’est comme si les Égyptiens avaient construit une autre pyramide destinée à exposer tous les trésors dorés de Toutankhamon, dont beaucoup étaient cachés dans les sous-sols de l’[ancien] musée du Caire », explique-t-il. « Il va devenir un musée de destination, et va changer la manière dont on visite l’Égypte. »

    Outre les plus de 5 000 trésors appartenant à l’enfant-roi, le complexe de plus de 490 000 km2 expose les étonnantes collections d’artefacts anciens, dont le total s’élèverait à environ 100 000 pièces. L’espace pourrait cependant bientôt commencer à manquer. Des fouilles récentes ont permis de découvrir 250 momies à Saqqarah ainsi qu’une « cité d’or perdue » près de Louxor, construite il y a plus de 3 000 ans sous le règne du grand-père de Toutankhamon, Amenhotep III. Parmi les artefacts découverts figurent des objets utilisés par les Égyptiens dans leur vie quotidienne.

    Ces découvertes, avec la récente restauration de l’allée des sphinx de Louxor, sont autant de raisons de se réjouir, mais les sites archéologiques égyptiens restent menacés. Un exemple concret : à Abydos, le cimetière royal des premiers pharaons est menacé par l’empiètement urbain et agricole, la montée des eaux et les décharges illégales, selon le Fonds mondial pour les monuments.

     

    Charleston, en Caroline du Sud

    Apprenez les histoires de tragédies et de victoires liées à l’esclavage aux États-Unis

    Fondée en 1670, Charleston est la plus ancienne ville de Caroline du Sud et était autrefois un centre de la traite transatlantique des esclaves.

    PHOTOGRAPHIE DE Hal Bergman, Getty Images

    La nouvelle année mettra en lumière les erreurs historiques commises par la plus grande ville de Caroline du Sud, aux États-Unis. Connue pour sa cuisine typique du Low Country et son urbanisme piétonnier, Charleston choisit désormais d’aborder un chapitre moins reluisant de son histoire au travers de son Musée international afro-américain, qui ouvrira ses portes le 21 janvier 2023.

    Le bâtiment est situé sur le quai Gadsden’s Wharf, face au port de Charleston, lieu où 100 000 Africains asservis sont arrivés en Amérique du Nord, enchaînés, aux 18e et 19e siècles. Dans le musée, neuf galeries sont dédiées aux récits poignants du Passage du milieu, nom donné au voyage transatlantique de ces personnes devenues esclaves, mais aussi pour retranscrire les horreurs de la vie dans les plantations. Elles dévoilent les histoires du triomphe des esclaves et de leurs contributions culturelles durables, en proposant notamment une section entière consacrée au peuple Gullah, ou Geechee, qui vit le long de la côte atlantique et qui perpétue certaines des traditions africaines de ses ancêtres.

    Le musée offre aux visiteurs afro-américains d’autres moyens de renouer avec leurs racines. Selon les historiens, près de 90 % des Afro-américains ont au moins un ancêtre qui est passé par les marchés aux esclaves de Charleston. Pour les aider à compléter leur arbre généalogique, le Center for Family History du musée fournira des millions de documents généalogiques, auxquels toute personne intéressée pourra accéder avec l’aide d’archivistes professionnels.

     

    Les grottes de Longmen dans la province du Henan, en Chine 

    Voyez l’une des plus grandes collections de statues de pierre au monde de vos propres yeux

    Des milliers d'anciennes images de Bouddha sculptées, dont la plus grande mesure plus de 17 mètres de haut, ornent les grottes de Longmen, dans la province chinoise du Henan.

    PHOTOGRAPHIE DE Jeremy Horner, LightRocket, Getty Images

    L’art ancien de la dynastie Tang peut-il prospérer au 21siècle ? Les grottes de Longmen, dans la province chinoise du Henan, offrent un indice qui pourrait bien permettre de répondre à cette question. Plus de 100 000 figures consacrées au bouddhisme, principalement sculptées entre le 5e et le 8e siècle de notre ère, sont nichées dans d’innombrables grottes au sein des falaises calcaires qui s’élèvent au-dessus de la rivière Yi.

    En 2021, le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, a servi de toile de fond au programme télévisé de danse acrobatique Longmen King Kong (le titre fait référence à un champion bouddhiste, et non pas au célèbre gorille géant). Les effets spéciaux de l’émission, combinés aux statues spectaculaires, ont fait sensation dans tout le pays.

    La haute technologie employée dans les grottes n’est toutefois pas seulement destinée au divertissement. Les archéologues utilisent l’impression 3D pour reconstruire les sculptures endommagées, et les scientifiques participant à un programme conjoint entre l’université de Xi’an Jiaotong et l’université de Chicago appliquent du balayage numérique afin de créer une carte en 3D du site.

    Article écrit par Andrew Nelson avec des contributions des rédactions mondiales de National Geographic Travel. Reportages et recherches additionnels : Karen Carmichael.

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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